Vous avez dit "service minimum" ? Il n’est pas vraiment garanti sur le terrain les jours de grève, et ce alors que l'on parle d'un jeudi noir dans les transports en commun franciliens.
Un service minimum difficile à appliquer
La loi votée en 2007 a en effet créé une obligation d’anticipation, mais il ne s’agit pas pour autant d’un véritable service minimum. En réalité, les grévistes sont censés se signaler au moins deux jours à l’avance. Et ce afin de pouvoir anticiper les perturbations, communiquer sur les trains annulés.
Tout cela ne garantit pas pour autant une continuité du service, qui supposerait sans doute de réquisitionner des grévistes. Difficile à appliquer dans une situation de conflit social. L’alternative : faire appel à des réservistes, des cadres et conducteurs qui ne seront présents que lors de la journée de grève.
Au moins 50% lors des heures de pointe
Le ministre des transports démissionnaire P,hilippe Tabarot, a annoncé mardi 16 septembre 2025 que le trafic serait « très perturbé » dans le métro parisien et « perturbé » sur certaines lignes de train d’Île-de-France jeudi 18 septembre. Pourtant, en Île-de-France, la RATP avait passé une convention avec la région. Elle s’engageait à maintenir un service d’au moins 50% lors des heures de pointe. Dans les faits, sur le terrain, tout est bien plus compliqué, qui plus est dans des métros et trains bondés.
Sur Paris, hors des heures de pointe, seules les trois lignes automatique du métro parisien vont circuler. Le taux de grévistes serait de 90 % chez les conducteurs de métro et 80 % chez les conducteurs de RER. Mais elles ne peuvent suffire à transporter tous les usagers devant se rendre au travail malgré la grève massive annoncée. Sur les réseaux sociaux, la RATP invite "les voyageurs qui en ont la possibilité à privilégier le télétravail ou à différer leurs déplacements ce jour-là."
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