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Gironde : la croix de Lorraine ou le drapeau de la discorde

Par Mathieu D'Hondt

Polémique dans une commune de Gironde, où le maire a interdit à l'un de se administrés d'arborer un drapeau de la France Libre à sa fenêtre. Reportage.

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Sainte-Terre est une petite bourgade sans histoire du département de la Gironde, tout juste connue localement pour être la capitale autoproclamée du lamproie, un poisson devenu l'une des spécialités culinaires de la région bordelaise. Jusqu'ici tout va bien ! Toutefois, depuis quelques jours, cette commune d'à peine 2 000 âmes se retrouve au cœur d'une polémique, dont la portée est même venue s'inviter dans le débat national. En cause, un drapeau de la France libre qui n'est pas du goût de la municipalité. Reportage.

C'est sur la rue principale de Sainte-Terre, à quelques encablures de la mairie, qu'un riverain - militant de l'UPR - a ainsi décidé d'accrocher fièrement, à sa fenêtre, un drapeau tricolore arborant la fameuse croix de Lorraine, si chère au général de Gaulle. Cet acte, en apparence anodin, a pourtant très vite divisé les habitants au point que le maire socialiste Guy Marty a décidé d'envoyer un courrier à celui par qui "le scandale arrive", afin qu'il retire le drapeau de la discorde. Au micro de Sud Radio, l'élu nous explique les raisons de cette interdiction "Le drapeau serait à l'intérieur de chez lui, je n'aurai pas réagi. Le problème, c'est qu'il flotte sur le domaine public. C'est dérangeant car imaginez-vous que le voisin d'à côté mette un drapeau ?", nous explique-t-il ainsi. "Si chacun s'amuse à mettre un drapeau de sa couleur politique, de son appartenance religieuse, de son appartenance à un pays etc... c'est ubuesque, on n'en sort plus, Qu'est-ce que je dois faire si, à côté, quelqu'un met un drapeau islamiste ?", interroge-t-il encore.

Du côté de la population, les avis divergent. Si certains considèrent que le geste n'est pas répréhensible car rendant hommage au gaullisme, d'autres, en revanche, préféreraient voir un drapeau dépourvu de symboles ostentatoires, qu'ils soient politiques ou autres. À l'heure où nous écrivons ces quelques lignes, la bannière n'a toujours pas été retirée et continue de flotter à la fenêtre du récalcitrant, qui a par ailleurs reçu le soutien du président de l'UPR, François Asselineau, mais aussi de plusieurs personnalités d'extrême droite comme Gilbert Collard, ou encore Florian Philippot. Une chose est sûre, l'affaire n'a pas fini de faire parler. 

 

Un reportage de Christophe Bernard

 

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