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Francard : "Macron doit être très attentif à la détresse de nos agriculteurs"

Par Benjamin Jeanjean

Producteur de porcs et membre de l’association Réagir (dans la Marne) qui vient en aide aux agriculteurs au bord du gouffre, Sébastien Francard était l’invité du 18h Sud Radio ce mercredi.

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Une fois de plus, les agriculteurs tirent la sonnette d’alarme. Alors que la situation économique et sociale de ces derniers a fait l’objet de nombreux avertissements ces derniers mois, les vœux d’Emmanuel Macron au monde agricole ce jeudi à Clermont-Ferrand seront scrutés de très près par les participants, au lendemain notamment de manifestations d’agriculteurs à Montauban. Invité du 18h Sud Radio ce mercredi, Sébastien Francard vient en aide aux agriculteurs en détresse économique et psychologique avec son association Réagir, basée dans la Marne. Si l’association aidait 15 agriculteurs en 2011, leur nombre est passé aujourd’hui à… 90.

Une conjoncture "désastreuse" pour les agriculteurs aujourd’hui

"Les difficultés les plus criantes sont d’ordre économique. Il y a aussi des problèmes structurels dans les fermes : des problèmes de santé, des problèmes familiaux, des problèmes d’entente en société, etc. Tous ces problèmes sont exacerbés par la conjoncture, désastreuse aujourd’hui, mais on a tous les types de profils dans les agriculteurs qui nous contactent (éleveurs, producteurs laitiers, viticulteurs…)", explique-t-il au micro de Sud Radio. "Les gens viennent vers nous quand ils n’arrivent plus à trouver la solution. On gère donc déjà l’urgence quand il y en a une, et on les accompagne ensuite dans leurs démarches et on met en place un plan d’action avec leurs créanciers. On essaye alors de les sortir de l’impasse dans laquelle ils sont", ajoute-t-il.

"Si on ne prend pas soin de ceux-là..."

À la veille d’une nouvelle rencontre entre Emmanuel Macron et le monde agricole, Sébastien Francard aimerait bien faire passer un message au chef de l’État. "Il faut qu’il soit très attentif à la détresse de nos agriculteurs, et qu’il accompagne ces associations qui gèrent les cas les plus difficiles. Ce sont des cas qui se situent en marge de leurs conseils classiques (conseils financiers, conseils de gestion, conseils techniques...). Si on ne prend pas soin de ceux-là, on va avoir une multitude de dossiers par la suite. Il nous faut donc plus de moyens, puisque ces associations vivent souvent de subventions et ne cherchent pas à faire de l’argent auprès des agriculteurs", assure-t-il.

Réécoutez en podcast toute l’interview de Sébastien Francard dans le 18h Sud Radio

 

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