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En Seine-Saint-Denis, "le virus ne s’arrête pas à la porte de l’école"

Comment les personnels éducatifs appréhendent-ils l’aggravation de la situation sanitaire en Seine-Saint-Denis ? Caroline Marchand, co-secrétaire départementale du syndicat du premier degré SNUIPP-FSU 93, était interviewée dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 29 mars. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

"Un taux d’incidence de plus de 800 cas pour 100.000"

La situation est assez tendue en Seine-Saint-Denis mais aussi dans toute l'Île-de-France. Une nouvelle règle entre en application : il suffit désormais d’un cas de Covid dans une classe pour que celle-ci soit fermée. "Les collègues sont très inquiets de la situation et de la réponse du ministère, estime Caroline Marchand, co-secrétaire départementale du syndicat du premier degré SNUIPP-FSU 93. Encore un nouveau protocole, renforcé ! On ne parle que des élèves, pas des enseignants. Quand l’enseignant est testé positif, est-ce que la classe ferme aussi ?"

"Je rappelle que la semaine dernière, des classes étaient encore ouvertes sans enseignant pour assurer la classe. Ce n’étaient que des remplaçants qui étaient présents dans ces classes." Les enseignants sont-ils inquiets avant de se rendre en classe ? "Évidemment, quand on voit le taux d’incidence de plus de 800 cas pour 100.000 dans notre département, en particulier la Seine-Saint-Denis. Entre difficultés scolaires et population très dense, ce département est très inquiet."

"Nous les accompagnerons dans ce droit de retrait"

"Quand on voit la tension dans le milieu hospitalier, le virus ne s’arrête pas à la porte de l’école, rappelle la co-secrétaire départementale du syndicat SNUIPP-FSU 93. Les mesures sont renforcées, mais il y a de quoi être inquiet." Que demande-t-elle ? Faut-il avancer les vacances de Pâques ? "Nous ne sommes pas spécialistes. Mais dans notre département, aucun établissement n’est fermé. Alors qu’en Bretagne, quand il y a quatre ou cinq cas, on ferme l’école. On peut se poser la question de savoir si les collègues sont réellement protégés dans les écoles de ce département."

Faut-il réaliser davantage de tests ? "En Seine-Saint-Denis, il y a eu des tests salivaires effectués dans les écoles par l’Éducation nationale dans certaines villes. Mais les laboratoires sont tellement débordés que les résultats mettent parfois une semaine à dix jours à arriver aux parents. Dans certaines communes, ce sont les municipalités qui ont organisé ces tests à grande échelle." Les professeurs vont-ils exercer leur droit de retrait ? "On va voir les effets de ce nouveau protocole. Dans le second degré, certainement. Si les collègues ne se sentent pas protégés, nous les accompagnerons dans ce droit de retrait pour être à l’abri de ce virus."

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Retrouvez "le coup de fil du matin" du lundi au vendredi à 7h12 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.
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