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En fait-on assez pour lutter contre le harcèlement à l'école ?

Par La Rédaction

En fait-on assez pour lutter contre le harcèlement scolaire ? C'est le débat du jour avec Véronique Jacquier dans "Info vérité" sur Sud Radio le 9 novembre. Avec pour invités :

- Laura, professeure d’anglais dans un collège du Sud Ouest ;
- Catherine Verdier, psychologue, vice-présidente de l’association Marion La main tendue – France , et auteure du livre J’aime les autres – Les bonnes relations à l’école (Plon) ;
- Emmanuel Jaffelin, professeur de philosophie au lycée de lycée de Châtenay-Malabry, auteur des livres Éloge de la Gentillesse (Bourin éditeur), et Apologie de la Punition (Plon) ;
- Jacques Henno, journaliste, spécialiste des réseaux sociaux, et auteur de Facebook et vos enfants (Éditions Télémaque)
 

Info Vérité est diffusée tous les jours à 7h10 et 9h15 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

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Une maman a mis en ligne la vidéo de son enfant de 7 ans qui veut mourir car il n’en peut plus d’être harcelé alors qu’il est en classe de CE1. Comment mieux lutter contre le fléau du harcèlement à l'école ?

Les peines n’effraient pas les harceleurs

"Le petit garçon de 7 ans qui apparait dans la vidéo a été harcelé par un camarade de son âge. Le directeur de l’école a tout de suite traité le problème en convoquant les deux enfants. Et la maman est allée jusqu’à porter plainte", souligne Véronique Jacquier. Mais le procureur a estimé que les charges étaient trop légères pour entraîner des poursuites. Cet enfant est suivi par un psychologue afin de travailler sur l’estime de soi. Ce cas a-t-il pour autant été correctement traité par l’Éducation nationale ? En France, une centaine de collèges testent d'ores et déjà une méthode suédoise : la méthode Pikas. Selon cette méthode, on ne sanctionne pas le harceleur, on lui enseigne l’empathie, l’idée étant de l’amener à partager l’avis de l’enseignant et d’aller jusqu’à être capable de demander pardon à l’enfant harcelé. Bien sûr, si les insultes ou les coups continuent, la sanction suivra.

Mais, globalement, les peines n’effraient pas les harceleurs… Un harceleur risque jusqu’à 18 mois de prison et 7.500 euros d’amende s’il est âgé de 13 ans et plus. La peine passe à 18 mois s’il va jusqu’à pousser au suicide un élève. Mais que faire si le harceleur a moins de 13 ans ? Jean Michel Blanquer écarte l’aspect répressif, préférant encourager professeurs et élèves à jouer les médiateurs entre  harceleur et harcelé. Une vision qui peut paraître bien angélique.

"On se moquait de moi dans la cour, dans la classe, témoigne Laura, devenue professeure d’anglais dans un collège du Sud Ouest. Les résultats ont baissé et je ne voulais plus aller à l’école. Je ne l’ai pas dit à mes parents. Mais mes professeurs le voyaient, maintenant je le sais. Aujourd'hui, j’essaie, avec mes collègues de détecter les situations de harcèlement. Mais on peut se tromper, confondre les situations. Par ailleurs, les élèves ne veulent pas forcément parler, car cela risque aussi d’être amplifié. Nous faisons de notre mieux pour que les élèves se sentent bien dans notre établissement".

Le fléau du cyber harcèlement

Si le harcèlement classique a toujours existé, le vrai fléau est le cyber harcèlement. Sur 700.000 élèves touchés, la moitié est victime de cyberviolence, surtout les filles. Contre cela, que peut faire l’Éducation nationale ? "Pas grand chose, estime Véronique Jacquier. Les réseaux sociaux amplifient le harcèlement, qui entre dans les maisons." Aux parents, donc, de lutter contre ce fléau en éduquant et en protégeant leurs enfants face aux dangers du numérique.
Retrouvez "Info Vérité" du lundi au vendredi avec Véronique Jacquier à 7h10 et 9h15 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger. Sur quelle fréquence écouter Sud Radio ? Cliquez-ici !

 

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