Emmanuel Macron lance à Rodez aujourd’hui, le 26 septembre, le coup d'envoi du nouveau Grand débat sur les retraites, qui devrait durer jusqu'à la fin de l'année. À partir de midi, la sécurité sera maximale à Rodez, confirme Christine Bouillot de Sud Radio. Un périmètre a été bouclé dans le centre-ville de Rodez, pour des raisons de sécurité, avec énormément de forces de l'ordre basées tout autour de la ville.
Sylvain Lagarde : "ce grand débat est une espèce de mascarade de communication"
"Un certain nombre d'opposants, syndicaux, politiques, ont proposé un contre-rassemblement, explique Sylvain Lagarde, co-secrétaire départemental du Snes-FSU Aveyron, chargé des lycées et enseignant. Nous serons là-bas pour opposer à ce Grand débat la logique du 'grand bla-bla'. Pour nous, ce Grand débat est une espèce de mascarade de communication. Le Président a dit qu'il irait jusqu'au bout de sa réforme, et qui en même temps ouvre un Grand débat".
Si Emmanuel Macron n'allait pas sur le terrain, on lui reprocherait d'être complètement déconnecté. "Il nous a habitués à aller au contact, dans d'autres réformes sociales, mais aussi à continuer à ne pas prendre en considération ce que les gens lui faisaient remonter. Le Grand débat a conduit à un certain nombre de mesures qui ne sont absolument pas à la hauteur des revendications qui ont été exprimées".
"Nous sommes pour la réforme des retraites, mais pas celle-là !"
Sur la question des retraites, "nous sommes pour la réforme des retraites, mais pas celle-là ! Le coup de force idéologique dans cette réforme est de nous faire croire qu'on ne pourrait pas faire autrement, que nous sommes face à un problème démographique. Mais nous sommes face à un problème de répartition des richesses.
La clé du débat des retraites c'est le blocage, la contrainte budgétaire qui est proposée de 14% de PIB consacrée aux pensions et aux retraites. Or aujourd'hui, la France est un pays riche et peut faire un choix de société autre, c'est-à-dire quelle place on accorde aux retraites, au travail, au temps libéré au moment de la retraite et donc quel budget on consacre à cela. Nous considérons qu'on peut faire autrement".
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