En déplacement à Strasbourg, Emmanuel Macron a défendu sa vision de l’Europe.
Le Président a parlé en plein air, aux abords de la cathédrale, devant une forêt de drapeaux européens : "Cette élection est aussi un référendum sur l’Europe. Elle l’est. Parce que, entre le projet que je défends et celui de la candidate d’extrême droite, les choses sont claires. La candidate d’extrême droite propose un projet nationaliste, qui n’est pas le patriotisme. Je le dis ici, à quelques mètres de l’endroit où François Mitterrand a prononcé ces mots à l’orée de son deuxième mandat. Le nationalisme c’est la guerre"
Rendons à César, ce qui est à César. Cette phrase, Mitterrand l’avait empruntée à Jean Jaurès.
Emmanuel Macron a aussi dit : "Ce qui nous caractérise c’est la bienveillance et le respect". Drôle de façon de respecter son adversaire que de la qualifier en boucle d’extrême droite sans jamais la nommer. Il affirme qu’elle veut sortir de l’Union européenne. Non elle veut en changer certaines règles. Le candidat à continué : "sans l’Europe nous ne sommes rien. Nos libertés nous les devons à l’Europe". Curieusement, sur ce sujet, il cite comme repoussoir la Hongrie de Victor Orban. Il a aussi récemment traité le Premier Ministre polonais de nazi. Or, ces deux pays sont membres du club. "Sans l’Europe, n'aurons pas de vaccins" a affirmé Emmanuel Macron. Mais l'Israël, la Suisse et l'Angleterre n’ont pas eu de vaccins ? Curieux !
Le candidat promet une Europe plus sociale mais ça , c'est l’Arlésienne depuis 20 ans. Enfin il dit : "L’Europe c’est la paix". Alors certes, il n'y pas de guerre entre les pays de l’Union européenne. Mais la guerre est toute proche et la diplomatie des bons sentiments de madame Van der Leyen n’impressionne visiblement pas Poutine. Sur l’Ukraine notre politique est étroitement dépendante des volontés de Joe Biden.
J’appartiens à cette civilisation. Mais je ne suis pas européiste. Je ne souhaite pas plus d’intégration européenne, ni la marche vers le fédéralisme. Et là, il faut reconnaître à Emmanuel Macron de véritables convictions. Il ne cherche pas à plaire. Il prend un risque. Parce que pour beaucoup de français, l’Union européenne c’est une immigration massive imposée, du multicultulturalisme, la promotion du hidjab, l'entrisme d'associations islamistes, l'encouragement aux minorités woke, une machinerie technocratique illisible et anti-démocratique et la dépendance stratégique et militaire part rapport aux États-Unis. Comme le dit Védrine, l'Union européenne est un prédicateur moral et non pas une puissance.
L'Europe c'est la perte de notre souveraineté symbolisée par le référendum de 2005. Bref, l'Europe, pour beaucoup, ne s’oppose pas aux nationalismes mais aux nations. Je croyais qu’Emmanuel Macron était candidat à la présidence de la République française. J’ai dû me tromper.