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D'ici 2030, la France sera "dans les grandes nations industrielles", affirme Agnès Pannier-Runacher

Grâce au développement de l’industrie, la France va redevenir un acteur majeur mondial selon Agnès Pannier-Runacher, Ministre déléguée chargée de l’Industrie. Elle était l'invitée du “petit déjeuner politique” sur Sud Radio

Agnès Pannier-Runacher Ministre déléguée chargée de l’Industrie
Agnès Pannier-Runacher revient sur la réélection d'Emmanuel Macron.

L’avenir de la France se joue au niveau de l’industrie et de la relocalisation, tandis que la crise ukrainienne s’envenime. Agnès Pannier-Runacher a répondu aux questions de Patrick Roger.

Vladimir Poutine "a pris une grave décision"

Vladimir Poutine a tenu un long discours, lundi 21 février 2022, qui s’est terminé par la reconnaissance des régions indépendantistes ukrainiennes ce qui, pour certains observateurs, peut être considéré comme une déclaration de guerre. Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée en charge de l’Industrie, juge que "le gouvernement russe a pris une grave décision" qui consiste à entrer "sur le territoire d’un pays souverain".

Cette décision "est une claire violation du droit international" et des accords de Minsk, explique la ministre qui annonce que le président de la République "fait bloc" avec les alliés et "demande à convoquer un Conseil de sécurité".

 

Ukraine : "Je crois que lorsque les troupes russes entrent dans un pays souverain, je crois que ça s’appelle une guerre"

Si Vladimir Poutine n’a pas fait une déclaration de guerre à l’ancienne, en bonne et due forme, Agnès Pannier-Runacher déclare : "je crois que lorsque les troupes russes entrent dans un pays souverain, je crois que ça s’appelle une guerre, du moins, ça s’y apparente". Et ce même si la Russie présente son intervention comme une volonté de paix. "Les masques tombent."

La ministre juge qu’il ne faut avoir "aucune ambiguïté sur la situation". "Et je m’étonne qu’un certain nombre de nos opposants politiques ont une ambiguïté sur la situation." Selon elle, il est impossible de "se vouloir patriote et défendre les intérêts de la France, et ne pas condamner clairement la Russie quand elle attaque" ; en tête, elle a Marine Le Pen, Eric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon "qui font preuve d’une ambiguïté troublante". "Si on aime la France, alors on condamne la Russie."

 

Industrie : "Les années où il y a eu le plus de suppressions d’emplois, c’est sous la mandature Sarkozy"

La réindustrialisation de la France est un des enjeux majeurs du quinquennat d’Emmanuel Macron et du futur du pays. La raison ? Une destruction massive d’emplois industriels estimé à 1 million de postes "entre 2000 et 2016", rappelle Agnès Pannier-Runacher qui ne manque pas de souligner que "ça c’est le bilan de la gauche et de la droite réunies". "Les années où il y a eu le plus de suppressions d’emplois, c’est sous la mandature Sarkozy."

Inversement, "depuis 2017, nous recréons de l’emploi industriel", rappelle la ministre déléguée en charge de l’Industrie : "ce qui est très positif, c’est qu’aujourd’hui il y a 80.000 emplois ouverts dans l’industrie, là où il n’y en avait que 40.000 avant la crise". Ce résultat est celui de la politique du gouvernement qui a voulu recréer des emplois.

 

Agnès Pannier-Runacher : "780 projets de relocalisation de chaînes de productions en 15 mois"

Malgré cela, des usines ferment ou réduisent la cadence en France. "Vous avez des usines qui ferment et des usines qui ouvrent", concède Agnès Pannier-Runacher qui remarque néanmoins que "vous avez plus d’usines qui ouvrent que d’usines qui ferment". Le succès vient des investissements étrangers, pour lesquels la France est "depuis trois ans la première destination" en Europe. "Ce n’est pas un gadget que d’attirer des investisseurs."

De plus, situation inédite selon la ministre, "780 projets de relocalisation de chaînes de productions en 15 mois" ont été actés. "C’est plus de 7 fois le bilan de la mandature Sarkozy."

On veut "construire des filières qui n’existent pas aujourd’hui" dans l'industrie

L’objectif de la réindustrialisation de la France "c’est d’abord le plein emploi", précise Agnès Pannier-Runacher qui met en avant les chiffres du chômage à 7,4 % : "nous sommes sur la bonne trajectoire". Le taux de chômage est "le plus bas depuis 15 ans" ; quant au taux d’emploi, c' "est le plus élevé depuis 50 ans".

Le deuxième objectif, sous-jacent, est "de construire des filières qui n’existent pas aujourd’hui", notamment concernant les batteries électriques ou l’hydrogène. Une industrie pour laquelle la France hébergerai "non seulement la recherche et développement, mais aussi les sites de production". "Ce qui nous permettra, d’ici 2030, d’être dans les grandes nations industrielles mondiales."

 

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h15 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger et Cécile de Ménibus.

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