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Crise de la natalité : "un désir d'enfant empêché"

La dernière étude de la Fondapol sur la natalité souligne que le désir d'enfant est toujours là, dans une société qui le réprouve.

natalité
Le désir d'enfant ne faiblit pas, mais n'est pas exprimé ni réalisé. (Fred Dufour - AFP).

Le dernier rapport en date de la Fondapol parle de natalité : comment faire pour que la France sorte de sa crise des naissances, de l'impasse du “No Kids” ?

Plus d'enterrements que de naissances

Connaîtra-t-elle bientôt plus d’enterrements que de naissances ? "C’est prévu pour 2026, confirme Dominique Reynié, directeur de la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol). C’est une information bien triste. À l’échelle du monde, il y a 76 millions de naissances de plus que de décès. Ceux qui imaginent ne pas faire d’enfants pour protéger le climat, c’est raté. En Europe, c’est depuis 2015 que l’on a plus de décès que de naissances."

Quid du remplacement de population en Europe, faute de natalité ? "Il n’est pas voulu, c’est une conséquence. C’est quand même une étrange idée de voir nos jeunes générations ne pas assurer leur propre héritage. Pourtant , le désir d’enfant ne décline pas. C’est l’information la plus réjouissante : chez les moins de 35 ans qui n’ont pas d’enfant, 70% souhaitent en avoir."

Natalité : une société qui réprouve l'enfant

"Ceux qui en ont déjà, à 75% souhaitent en avoir d’autres. Ce n’est pas cela le problème, estime Dominique Reynié, directeur de la Fondapol. Ce n’est pas un défaut de désir, mais un désir empêché. On ne s’autorise pas à exprimer le désir d’avoir un enfant, comme si on était dans une société qui réprouve le fait d’en avoir. Je note qu’on ne parle presque jamais de l’aspect merveilleux d’être parent, du bonheur de voir des enfants jouer, lire, écrire, apprendre. L’enfant est souvent présenté comme une difficulté, un problème, des risques, des inquiétudes. On crée l’angoisse."

"Dans un confort relatif de nos existences, pourquoi se compliquer la vie ? Ceux qui ont déjà des enfants vous disent tous que c’est merveilleux. Regardez aux États-Unis : les sportifs, les acteurs, les politiques, sont avec leurs enfants. C’est quand même ce qui va prolonger notre société dans le futur. Quand nous ne faisons pas d’enfant, tout ce qui nous constitue en termes de valeurs, de langage, de références, de sensibilité, de mémoire, s’éteint inévitablement. La question n’est pas de remplir un territoire avec des gens qui vivent. C’est une vision quantitative. Ce qui compte, c’est que tout ce qui a fait l’histoire des nations, française comme italienne, se transmette ou se partage, et que le monde en profite."

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