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Covid-19 : "on aurait dû tester massivement il y a quelques mois"

La stratégie de tests massifs aurait dû être mise en place il y a quelques mois déjà. Pour la mettre en œuvre, on peut très bien procéder à des tests groupés, a estimé Catherine Hill, épidémiologiste, ancienne cheffe de service de biostatistique et d’épidémiologie à l’Institut Gustave-Roussy de Villejuif (Val-de-Marne).

Du 14 au 20 juin 2020, 216.522 patients ont été testés en France pour le Covid-19. © AFP

Catherine Hill était l'invitée de Patrick Roger le 25 juin 2020 dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.

 

"Il faut trouver les gens qui ne se savent pas contagieux"

"Les 'clusters dormants', c’est un truc qu’Olivier Véran a inventé. Mais cela veut dire qu’il y a des gens qui ne sont pas malades mais qui sont contagieux. Ils ne peuvent pas savoir qu’ils sont contagieux à moins d’avoir été testés. Si on veut se débarrasser du virus, il faut tester suffisamment largement la population pour trouver ces gens qui ne se savent pas contagieux. Si on ne teste pas les gens qui n’ont rien apparemment, on ne peut pas trouver les porteurs asymptomatiques. On aurait dû le faire il y a quelques mois, comme cela avait été fait en Chine et en Corée du Sud, en Australie, en Nouvelle-Zélande, à Hong Kong, à Taïwan, etc.", a déclaré Catherine Hill.

Selon Catherine Hill, des tests massifs "seraient la meilleure chose à faire", surtout en Île-de-France. "En plus, en réalité, cela serait faisable en faisant des tests groupés, en d’autres mots en mettant les prélèvements de dix personnes dans un seul tube. S’il n’y a pas de virus, ces dix personnes sont présumées négatives. S’il y en a, on va tester ces personnes une par une".

"Le gouvernement est trop frileux pour croire aux tests groupés"

"Mais les pouvoirs publics n’ont pas choisi cela. Je pense que le gouvernement est trop frileux pour croire à cette histoire de tests groupés. En même temps, un groupe de chercheurs à l’hôpital Bichat a bien étudié l’affaire, je suis sûre qu’ils pourraient bien le faire. Dans l’immédiat, étant donné qu’on n’a que 1,3 million de tests pour 11 millions d’habitants, il faut commencer par là où on a le plus de chances de trouver des porteurs du virus.

Olivier Véran a dit : 'on ne va pas tester tout le monde, car on peut être négatif aujourd’hui et positif demain'. Ça, c’est une erreur fondamentale. Le principe de la prévention, c’est de trouver des gens qui ont un problème et essayer de le résoudre. Si votre recherche n’est pas parfaite, c’est pas grave. Si vous en trouvez 90, 80, même 70%, c’est toujours ça", a poursuivi Catherine Hill.

 

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