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Covid-19 en Île-de-France : "Nos hôpitaux et nos services de réanimation sont pleins"

Quelle est la situation liée au Covid-19 dans les hôpitaux d’Île-de-France ? Le professeur Frédéric Adnet, chef du service des urgences de l'hôpital Avicenne, directeur médical du SAMU en Seine-Saint-Denis, était l’invité de Patrick Roger le 26 février dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.

"Nos services de réanimation sont pleins"

Le Premier ministre Jean Castex a pour l’instant décidé de ne pas décider. Il faudra attendre le 6 mars prochain pour que la situation évolue. Le gouvernement a-t-il bien fait de repousser les mesures de reconfinement partiel ? "Nous avons informé le gouvernement de la situation hospitalière, précise le Professeur Frédéric Adnet, chef du service des urgences de l'hôpital Avicenne, directeur médical du SAMU en Seine-Saint-Denis. Elle n’est pas absolument catastrophique, mais très inquiétante. Nos hôpitaux sont pleins, on est incapable de recevoir de nouveaux patients Covid sans déprogrammer et engendrer des pertes de chances à des patients pour d’autres pathologies."

"Nos services de réanimation sont pleins, souligne le professeur Adnet. C’est vrai que le flux qui arrive dans les hôpitaux est somme toute assez modeste. Cela n’a rien à voir avec la première et la deuxième vagues, mais nos capacités hospitalières sont remplies, l’hôpital est rempli. On est dans une situation qui ne nous permet pas d’affronter un rebond de l’épidémie sans déprogrammer. C’est ce que l’on se prépare à faire dès lundi."

"Un rajeunissement des patients"

Vit-il comme un abandon le fait de ne pas reconfiner le département de la Seine-Saint-Denis le week-end ? "Non pas du tout ! Notre rôle est d’informer le pouvoir politique, pas de décider d’un confinement ou pas. Le confinement a aussi des conséquences désastreuses, sanitaires, économiques, politiques, psychologiques. Au gouvernement de trouver sa ligne de crête entre les motifs d’un confinement et ses conséquences, qui peuvent être désastreuses."

Quelle est l’évolution dans le profil de personnes touchées ? "La maladie est la même, en signes cliniques et en gravité", précise le chef du service des urgences de l'hôpital Avicenne. "Par contre, on a observé un rajeunissement des patients en réanimation et des formes graves. Nous l’interprétons comme un succès de la vaccination de patients les plus âgés. Nous avons une couverture vaccinale d’environ 80% dans les Ehpad. Il est vrai qu’on ne voit plus les patients très âgés. Un tiers de la mortalité du Covid était des patients d’Ehpad. Que les patients soient plus jeunes, tant mieux : plus on est jeune, plus on a de chances de guérir de cette maladie. Ce qui nous inquièterait, ce serait un nouveau variant résistant à la vaccination."

Cliquez ici pour écouter "C'est à la une" avec Patrick Roger

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