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Blocages au port de Marseille : "on peut se retrouver dans une situation d'insurrection"

À Marseille, le port est doublement impacté : à la fois par le mouvement contre les retraites et cet appel à 72h de blocage par la CGT ports et dock, mais également par un conflit social entre deux compagnies de ferries desservant la Corse et le Maghreb. Les marins gréviste de la Méridionale font tout pour gêner le trafic de Corsica Linea. Conséquence : en plus du blocage des marchandises, des lignes maritimes sont annulées, notamment pour les passagers qui devaient rejoindre Alger. Stéphane Burgatt de Sud Radio s'est rendu sur place.

Sur le port de Marseille, en plus du blocage des marchandises, des lignes maritimes sont annulées. © AFP

 

"C'est une galère totale, on est piégé"

De nombreuses voitures et camionnettes sont bloquées sur la chaussée et des centaines de passagers sont dans le désarroi depuis mardi matin 14 janvier. "On est dans un cas galère, sans manger, sans abri, le froid" confie Hamza Doudi au micro de Stéphane Burgatt de Sud Radio.

 

Certains viennent de loin et sont pris au piège. C’est le cas de Benkacem Benchouri, qui déplore : "le remboursement de billets, oui, mais qu'est-ce qu'on va faire avec le remboursement ? Je viens de Belgique, d'autres viennent de Tchéquie, de Grande-Bretagne, de Stockholm énonce-t-il. C'est une galère totale, on est piégé" dénonce-t-il.

 

"On peut se retrouver dans une situation d'insurrection"

Les blocages touchent les passagers mais également les marchandises : l’activité portuaire est au point mort, les marins ont barricadé les accès. "Le ton monte" déplore le secrétaire CGT du port Pascal Galéoté : "il y a des complications pour les usagers on en est tous bien conscients mais malheureusement, le gouvernement a une démarche suicidaire estime-t-il. On n'a pas d'autre choix ! Pour lui, le gouvernement est responsable aujourd'hui de cette situation sociale dégradée dans lequel il y a des blocages".

 

 

"Ça fait partie de l'engagement qu'on a pris de devoir élever le niveau de mobilisation se justifie-t-il, dans le cadre du rapport de forces et du blocage de l'économie, on est face à un gouvernement qui ne veut rien entendre aujourd'hui. La colère des salariés ne cesse de s'amplifier" remarque-t-il.

"Je ne suis pas sûr que les organisations syndicales arriveront à tout gérer, on risque d'être dépassé à un moment donné redoute-t-il. On peut se retrouver dans une situation d'insurrection, on ne l'écarte pas, mais ce n'est pas ce qu'on cherche, nous".

Même si le mouvement de la CGT prend fin jeudi 16 janvier au soir, la prochaine liaison Marseille-Alger devra attendre lundi 20 janvier.

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