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Accusations d'agression sexuelle: le procès de Polanski pour diffamation ouvert en son absence à Paris

Le procès du cinéaste Roman Polanski, jugé en son absence en diffamation après avoir qualifié d'"odieux mensonge" les accusations d'agression sexuelle lancées contre lui par l'actrice britannique Charlotte Lewis, s'est ouvert mardi après-midi à Paris.

Thomas SAMSON - AFP/Archives

Le procès du cinéaste Roman Polanski, jugé en son absence en diffamation après avoir qualifié d'"odieux mensonge" les accusations d'agression sexuelle lancées contre lui par l'actrice britannique Charlotte Lewis, s'est ouvert mardi après-midi à Paris.

L'actrice est venue du Royaume-Uni pour l'audience. Vêtue d'un col roulé et d'un pantalon noir, elle a pris place sur le banc des parties civiles de la 17e chambre du tribunal correctionnel.

Le réalisateur franco-polonais de 90 ans, qui habite à Paris, est lui représenté par ses avocats.

Roman Polanski, qui a gagné de nombreuses récompenses notamment une Palme d'Or et l'Oscar du meilleur réalisateur pour son film Le Pianiste, a été accusé d'agressions sexuelles et viols par une dizaine de femmes au fil de sa carrière; des accusations pour des faits tous prescrits, qu'il a toujours contestées et qui ne l'ont pas empêché de travailler.

L'actrice britannique Charlotte Lewis, qui accuse Roman Polanski de diffamation, au tribunal de Paris, le 5 mars 2024

L'actrice britannique Charlotte Lewis, qui accuse Roman Polanski de diffamation, au tribunal de Paris, le 5 mars 2024

Alain JOCARD - AFP

Il est notamment considéré comme un fugitif aux Etats-Unis, depuis plus de quarante ans après une condamnation pour des "relations sexuelles illégales" avec une mineure de 13 ans, Samantha Gailey (devenue Geimer).

En mai 2010, en plein festival de Cannes, Charlotte Lewis, aujourd'hui âgée de 56 ans, avait accusé Roman Polanski de l'avoir "agressée sexuellement" chez lui, à Paris en 1983, alors qu'elle avait 16 ans. L'actrice, qui a joué sous sa direction dans "Pirates", sorti trois ans plus tard, n'avait pas porté plainte mais témoigné auprès de la police américaine.

Elle avait expliqué à l'époque avoir voulu partager son expérience pour contrer la défense de Roman Polanski qui prétendait selon elle que l'affaire Samantha Gailey était un cas isolé.

Neuf ans plus tard, en décembre 2019, Roman Polanski avait qualifié ces accusations de "mensonge odieux", dans un entretien à Paris Match.

"Voyez-vous, la première qualité d'un bon menteur c'est une excellente mémoire. On mentionne toujours Charlotte Lewis dans la liste de mes accusatrices sans jamais relever (ses) contradictions", avait déclaré le réalisateur.

Roman Polanski évoquait alors des propos attribués à l'actrice dans un entretien publié vingt ans plus tôt, en 1999, par le tabloïd britannique News of the World. "Je voulais être sa maîtresse (...). Je le désirais probablement plus que lui ne le voulait", était-il écrit dans cet article. Une citation "pas exacte", avait dénoncé dès 2010 Charlotte Lewis.

Les avocats de Roman Polanski, Alain Jakubowicz (c) et Delphine Meillet (d), à leur arrivée au tribunal de Paris, le 5 mars 2024

Les avocats de Roman Polanski, Alain Jakubowicz (c) et Delphine Meillet (d), à leur arrivée au tribunal de Paris, le 5 mars 2024

ALAIN JOCARD - AFP

La défense de Roman Polanski a fait citer à l'audience l'ex-journaliste auteur de l'article.

Ce procès en diffamation intervient alors que le monde du cinéma est secoué par l'affaire Judith Godrèche, qui a porté plainte pour viols sur mineure contre les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon.

AFP / Paris (AFP) / © 2024 AFP

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