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Les 65 ans sommés de faire le rappel du Covid : "C’est essentiel, pas une lubie"

Le passe sanitaire des plus de 65 ans va être conditionné à une troisième dose de vaccin. L'avis de Jacques Reynes, médecin infectiologue.

vaccin covid
La dose de rappel du vaccin contre le covid sera obligatoire dès 64 ans. (Fabrice Coffrini / AFP)

Emmanuel Macron l’a annoncé : ce sera une dose de rappel obligatoire dès 64 ans. Un rappel par ailleurs ouvert aux plus de 50 ans.

Dose de rappel : "Les mesures prises pour les 65 ans et plus paraissent logiques"

Quelle est la situation au sein du CHU de Montpellier ? "Elle est relativement stable, peut-être avec une petite remontée, constate Jacques Reynes, médecin infectiologue et responsable du service des maladies infectieuses. Ce n’est pas dramatique, et la conséquence de la vaccination large de la population." Qui est hospitalisé ? "C’est une population assez diversifiée de personnes assez fragiles, non vaccinées et vaccinées. Des personnes ayant eu deux injections il y a longtemps maintenant, qui se retrouvent dans des formes moyennement sévères, mais qui justifient quand même une hospitalisation. Pour le variant Delta, on a besoin d’avoir un taux d’anticorps élevé. Et on ne peut l’avoir qu’avec ce rappel. C’est essentiel, pas simplement une lubie. C’est quelque chose d’utile, les mesures prises pour les 65 ans et plus paraissent logiques."

Pourquoi ne pas ouvrir plus largement cette dose de rappel aux plus de 50 ans ? "C’est aussi une question d’organisation, estime le médecin infectiologue. Ce qui est un peu gênant, c’est qu’il y a encore des personnes qui n’ont jamais été vaccinées. Il y a une priorité sur les 65 ans et plus. Entre 50 et 65 ans, il n’y a pas de distingo. Cela va concerner surtout les personnes ayant une forme de risque, obèses, ayant une pathologie cardiovasculaire ou respiratoire qui les mettent en danger d’avoir une forme sévère quand ils sont touchés."

"Des traitements en phase très précoce"

Avec le recul, sait-on mieux prendre en charge et traiter les malades ? "Maintenant, c’est bien standardisé, confirme le responsable du service des maladies infectieuses du CHU de Montpellier. Ce qui est nouveau et très important, c’est qu’il y a maintenant des traitements qui peuvent être utilisés en phase très précoce pour éviter des formes graves. Des perfusions ou des traitements oraux ont démontré une réduction des hospitalisations et de décès sous réserve d’une prise précoce."

"Deux firmes ont développé des comprimés, détaille Jacques Reynes. Les deux fonctionnent sur le même mode : cinq jours de traitement avec des comprimés matin et soir, et peu de contre-indication. Il y a déjà eu des commandes d’un des deux produits." Est-ce que ce sera réservé à l’hôpital ? "Non, confirme le médecin infectiologue. Ce sera étendu à la médecine de ville, il va falloir organiser des filières de soins pour que les personnes sachent que cela existe, les dépister et pouvoir les traiter précocement."

Jacques Reynes, médecin infectiologue et responsable du service des maladies infectieuses au CHU de Montpellier, était l’invité de Patrick Roger le 10 novembre dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h10. 

Cliquez ici pour écouter "C'est à la une" avec Patrick Roger

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