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Samia Ghali : "Le démantèlement de l'hôpital psychiatrique est une catastrophe"

Par Jérémy Jeantet

Au lendemain de l'attaque à la voiture-bélier à Marseille, qui a fait une victime, la sénatrice PS des Bouches-du-Rhône dénonce le sort réservé aux hôpitaux psychiatriques, alors que "la piste psychiatrique est privilégiée" par les enquêteurs.

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Invitée du Grand Matin Été Sud Radio au micro de Philippe Verdier, Samia Ghali, sénatrice PS des Bouches-du-Rhône et maire des 15e et 16e arrondissements de Marseille, est revenue sur l'attaque de deux abribus à la voiture bélier lundi dans la cité phocéenne, par un individu considéré comme déséquilibré.

"Je salue les personnes qui ont donné l'alerte et qui ont eu la présence d'esprit de relever le numéro d'immatriculation, pour le véhicule puisse être identifié", a indiqué Samia Ghali, qui note toutefois que "ce monsieur a circulé pendant trois quarts d'heure dans la ville sans être interpellé" entre la première et la deuxième collision.

Si les enquêteurs semblent privilégier "la piste psychiatrique", la sénatrice PS des Bouches-du-Rhône se joint à Jean-Luc Mélenchon en dénonçant le sort réservé aux hôpitaux psychiatriques en France, et notamment à Marseille.

"J'ai interpellé le préfet à l'égalité des chances sur la question il y a quelques mois, a confié Samia Ghali. Le seul hôpital psychiatrique est dans mon secteur et sur mon territoire. J'avais interpellé le préfet parce qu'il avait décidé de fermer des lits de l'hôpital psychiatrique pour y mettre des migrants. Je considérais que mettre des migrants dans des hôpitaux psychiatriques, ce n'était pas la meilleure des réponses à leur apporter. Et quand vous enlevez des lits dans un hôpital psychiatrique alors que vous avez des centaines ou des milliers de gens qui sont dans la rue et qui pourraient être soignés, et qui ne le sont pas, ça pose quand même un problème. Je suis complètement d'accord avec Jean-Luc Mélenchon car le démantèlement de l'hôpital psychiatrique en France est une catastrophe, et encore plus à Marseille."

"Quand vous arrêtez des délinquants reconnus comme psychiatriquement malades, a poursuivi la sénatrice, comme il n'y a pas de place dans les hôpitaux, on les met en prison. Sauf que de les mettre en prison, on ne sait pas avec qui ils sont, ce qu'ils font ni comment ils en sortent. Ils en ressortent peut-être encore plus violents que quand ils sont rentrés, parce qu'une prison, ce n'est pas un hôpital psychiatrique. Ils ne sont pas pris en charge médicalement, ou pas très bien, et ensuite, ils ressortent et ils sont dans la rue. Le résultat, on le voit avec ce qui s'est passé, malheureusement, hier à Marseille."

Écoutez l'interview de Samia Ghali dans le Grand Matin Été Sud Radio

 

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