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Révision constitutionnelle: "Un grand n'importe quoi" pour E. Philippe

Par Jérémy Jeantet

Edouard Philippe, député-maire Les Républicains du Havre, dénonce "la précipitation et la manœuvre" du Gouvernement dans le débat autour du projet de révision constitutionnelle et de la déchéance de nationalité.

Invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat, le député-maire Les Républicains du Havre Edouard Philippe a indiqué qu'il ne votera pas le projet de révision constitutionnelle comportant la déchéance de la nationalité et l'inscription dans la Constitution de l'état d'urgence, deux mesures qui n'ont "aucun intérêt".Plus que le fond, c'est "la manœuvre et la précipitation" du Gouvernement que le député-maire LR du Havre a voulu dénoncer : "Le grand n'importe quoi continue. Je suis membre de la commission des lois de l'Assemblée nationale. La semaine dernière, j'ai vécu ce moment extraordinaire où le ministre est venu devant la commission des lois pour présenter le projet de loi de révision constitutionnelle. Le texte qui nous a été distribué n'était pas le bon texte, il était signé par Christiane Taubira, qui n'était plus Garde des Sceaux. Le Gouvernement a présenté, en séance, un amendement sur un bout de papier. La Constitution, ce n'est pas quelque chose qu'on fait à la va-vite sur un coin de table, c'est quelque chose de sérieux. Tout ça est pathétique."

"Je n'ai pas pris mes billets de train pour Versailles"

Ce projet de révision constitutionnelle sera examiné par l'Assemblée ce vendredi, une première alors que, de coutume, les nouveaux textes sont plutôt examinés le mardi ou le mercredi : "On commence l'examen un vendredi. La tradition et les usages et les respects des droits de l'opposition et de la majorité, c'est qu'on ne commence pas l'examen d'un texte un vendredi. Ce n'est pas illégal, ce n'est peut-être même pas scandaleux mais ça traduit le désordre complet au sein du Gouvernement et de la majorité sur ce texte."Alors que le Gouvernement est déjà revenu sur son projet initial et que des modifications pourraient encore intervenir au Sénat, Edouard Philippe ne se montre pas optimiste quant à l'avenir du texte, "qu'il ne sent pas avancer sur de bons rails". Et de conclure : "Je n'ai pas pris mes billets de train pour Versailles", lieu où le texte est censé être voté.Regardez l'interview d'Edouard Philippe, député-maire Les Républicains du Havre, invité de Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat. Une interview suivi du débrief des éditorialistes avec, ce mardi, Yves Thréard (Le Figaro) et Denis Jeambar (Nice-Matin).

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