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Quel avenir pour les élus qui ont lâché François Fillon ?

Par Jérémy Jeantet

Le comité politique des Républicains a entériné la candidature de François Fillon à l'élection présidentielle, mettant un terme aux débats sur un éventuel plan B, réclamé par de nombreux élus qui, depuis une semaine, se sont mis en retrait de la campagne du vainqueur de la primaire de la droite.

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Est-ce la fin du psychodrame ? Lundi soir, le comité politique des Républicains, réuni en urgence, a confirmé la candidature de François Fillon. En difficulté face aux affaires qui le touchent et face au spectre d'une future mise en examen la semaine prochaine, le vainqueur de la primaire de la droite a réussi le tour de force de tenir face aux tractations en coulisses qui cherchaient un plan B, conforté par le rassemblement réussi dimanche au Trocadéro et par le renoncement d'Alain Juppé lundi matin.

C'est donc, logiquement et sauf nouveau coup de théâtre, le nom de François Fillon qui figurera sur les bulletins LR le 23 avril prochain, pour le premier tour de l'élection présidentielle.

L'émergence de Baroin pour calmer les frondeurs

Sauf que, depuis une semaine, plus de 300 élus Les Républicains ont annoncé qu'ils se mettaient en retrait de la campagne de François Fillon, notamment suite à la charge du candidat contre le système judiciaire.

"Je crois qu'ils se trompent et à mon avis ils vont, je le souhaite et c'est le sens de l'appel que je leur adresse, revenir très vite vers François Fillon", a notamment lancé à leur égard Eric Ciotti au micro de RTL lundi.

Un retour peu évident pour certains, notamment George Fenech, le député LR du Rhône qui lundi, juste après la conférence de presse d'Alain Juppé, continuait de chercher une autre alternative et appelait à parrainer François Baroin.

D'autres, comme Christian Estrosi, à l'origine d'une "fronde" des présidents de région avec Xavier Bertrand et Valérie Pécresse, ont, semble-t-il, accepté la conciliation menée par Nicolas Sarkozy et l'idée que François Fillon représentait l'unique issue viable pour le parti. Un sentiment qui apparaît désormais partagé par Valérie Pécresse et Xavier Bertrand, qui serait convaincu par la prise de poids de François Baroin au sein de la campagne de François Fillon.

L'UDI doit prendre position ce mardi

Reste les fidèles d'Alain Juppé, qui ont été les plus nombreux à lâcher François Fillon dans les jours qui ont suivi l'annonce de sa future mise en examen. Les proches du maire de Bordeaux doivent se réunir ce mardi matin au Sénat autour de Jean-Pierre Raffarin. Semblant avoir acté l'idée qu'il n'y aurait pas de plan B, ils craignent surtout une fracturation durable de la droite.

Quant aux centristes, eux aussi se réunissent ce mardi pour adopter une position. Jean-Christophe Lagarde avait enjoint Les Républicains à changer de candidat. Il n'a pas été entendu. À défaut, le président de l'UDI souhaitait une candidature de Jean-Louis Borloo...

Thierry Solère, l'aller-retour express

Moins de 72h après avoir annoncé qu'il renonçait à son rôle de porte-parole de la campagne de François Fillon, jugeant qu'il n'était plus "en capacité de mener les couleurs de la droite et du centre à l'élection présidentielle" et à peine un jour après avoir critiqué les attaques de François Fillon contre les déserteurs, lançant que "les fuyards, ce sont les électeurs", Thierry Solère a décidé de rentrer dans le rang.

Contacté par Le Lab d'Europe 1, le député des Hauts-de-Seine "n'enlève rien à ce [qu'il a] dit" et "ne cherche pas à redevenir porte-parole", avant d'ajouter : "J'aurais souhaité qu'il y ait une autre alternative en la personne d'Alain Juppé. Il n'y a pas eu d'alternative. Cela devient un fait politique, une réalité qui s'impose à tout le monde. J'en prends acte."

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