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Programme d’Emmanuel Macron sur l'Éducation : "Ce sont de vieilles recettes"

Dans son programme, le candidat Emmanuel Macron demande plus d'efforts aux enseignants pour un meilleur salaire.

Selon Emmanuel Macron, les enseignants pourraient être payés un peu plus s’ils aident les élèves dans des parcours personnalisés, et s'ils aident les confrères absents.

Emmanuel Macron et l'éducation : "Cinq ans de refus de dialogue"

"Il faut être un peu sérieux quand on parle de l’avenir des élèves, réagit Pierre Priouret, secrétaire général du SNES-FSU en Haute-Garonne et professeur de maths dans un lycée à Toulouse. Les enseignants travaillent actuellement plus de 44 heures par semaine. Ils ont déjà des heures supplémentaires imposées. Leur rajouter du temps de travail, ce n’est pas ajouter une ou deux heures de travail par-ci par-là. Le travail ne se résume pas à ce qui se passe dans la classe ; il y a la préparation et le suivi derrière."

"On ajouterait encore une journée de plus à des enseignants déjà surchargés, constate-t-il. Ce n’est pas sérieux, et ce n’est pas profitable pour les élèves." Emmanuel Macron veut une large concertation pour réformer les écoles, alors qu’il est déjà là depuis cinq ans. "En termes de concertation, il a déjà fait la preuve, avec son ministre, que ce n’était pas le sport qu’il pratiquait le mieux. On a quand même passé cinq ans dans un refus de dialogue permanent du ministre qui a imposé ses réformes."

 

"Un appauvrissement général des enseignants"

"Sur la question du remplacement des collègues absents, le dispositif existe déjà, mais ne fonctionne pas, souligne Pierre Priouret, secrétaire général du SNES-FSU en Haute-Garonne. Il n’est pas attractif pour les collègues." Tout ce qu’il a proposé existe, mais ne marche pas ? "Cela existe plus ou moins, mais ce sont de vieilles recettes. Cela fait 15 ans qu’on en parle. C’est un manque de sérieux dans ces propositions qui sont mal vécues. On attendait un vrai débat sur le fond. On sort d’une pandémie qui a beaucoup perturbé les apprentissages. Il n’y a pas eu un moyen supplémentaire pour compenser les dégâts pédagogiques du premier confinement et des suites."

"Ces mesures symboliques parlent à un certain électorat, pense ce professeur de maths dans un lycée à Toulouse. Mais pas dans l’intérêt de l’élève." Le métier n’attire-t-il plus du fait des rémunérations insuffisantes ? "La réalité est celle de l’appauvrissement général des enseignants, et une très grande difficulté à recruter. D’ailleurs, le ministre ne communique pas le nombre de candidats au concours cette année. Visiblement, c’est un chiffre qui dérange."

Retrouvez "Le coup de fil du Matin" chaque jour à 7h15 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger et Cécile de Ménibus.

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