Il l’a désigné lors de son interview à France 2 il y a quelques jours, en disant de manière assez virulente "Je le laisse à sa haine contre moi, ça ne fera pas manger les Français". Cette expression a pour conséquence de le faire monter sur le ring. Tout jeune et tout nouveau président des Républicains, tout attaché à cette obligation d’organiser son parti, de composer son équipe dirigeante et – déjà – de muter. Du tribun aux accents populistes ou identitaires, il doit aussi devenir maintenant un chef de parti. On voit déjà les quelques dissensions dans les équipes, avec une Valérie Pécresse qui, lors du premier bureau politique, s’est clairement définie comme une opposante de l’intérieur avec son parti Libres ! et en prônant la diversité. Bref, lui aussi est en train de changer.
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Mais il change également la configuration politique. L’arrivée de Laurent Wauquiez à la tête des Républicains est tout sauf anodine. Pour la première fois depuis l’élection présidentielle, il y a maintenant un prétendant à réorganiser tout le territoire de la droite et la droite extrême en termes d’électorat et à proposer une offre politique à cet électorat du Front national qui est un petit peu en recherche d’un nouveau leader. Lui va très certainement proposer de les réorganiser et de les rassembler. Évidemment, il ne se projette qu’en 2022, où toute la question de savoir qui sera face au sortant – sauf accident industriel et politique – Emmanuel Macron. Il fait le pari d’être ce candidat et de refaire le référendum anti-Macron.
L’enjeu est également de pouvoir desserrer l’étau de la politique mise en place par Emmanuel Macron, en particulier sur le durcissement opéré sur l’immigration, approuvé par… le Front national ! Que peut-il faire à part rester silencieux ? Il est actuellement obligé d’approuver, donc il préfère ne rien dire.
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