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On a regardé pour vous les clips de campagne des candidats à la présidentielle

Par Benjamin Rieth

Depuis lundi, et le début de la campagne officielle, les clips des onze candidats à l'élection présidentielle sont diffusés sur les chaînes de télévision. Entre parodie, envolées lyriques et pessimisme, chacun tente de se démarquer. 

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Nathalie Arthaud, travailleuses et travailleurs contre bourgeois

Le message de Nathalie Arthaud, filmé sur fond rouge, est simple mais direct : elle est l’unique candidate des travailleurs et travailleuses. La représentante de Lutte Ouvrière reprend à son compte la fameuse expression de Arlette Laguillier et conjugue l’ensemble de ses phrases à la première personne du pluriel. "C’est nous qui faisons vivre la société", affirme Nathalie Arthaud dans une vidéo qui entremêle les images d’artisans, d’ouvriers et d’employés au travail. Elle oppose les travailleurs aux bourgeois représentés par tous les autres candidats. "Voter pour l’un d’eux, c’est voter contre notre camp", déclare la candidate LO. 

François Asselineau, candidat du Frexit

François Asselineau fait partie de ceux qu’on appelle les petits candidats. Crédité de moins de 1 % des intentions de vote dans les sondages, le candidat de l’UPR s’affirme pourtant dès le début de la vidéo comme un candidat capable de rassembler. Les premières secondes de son clip sont ainsi formées d’images des 25 ans de l’UPR, dans une salle de meeting remplie. La suite est plus classique. Face caméra, sur fond vert, le candidat dit ne vouloir pas faire appel à nos émotions mais s’adresse "à notre intelligence". François Asselineau déroule son programme, à la façon d’un maître d’école récitant une leçon, pour sortir de l’Union européenne et de l’Otan. Le Frexit permettrait selon lui de récupérer "170 milliards d’euros sur cinq ans".

Jacques Cheminade, les David contre les Goliaths

Une caméra, un fond gris bleuté, et une infographie. Jacques Cheminade propose un clip de campagne sobre où il développe en grande partie son programme économique avec un adversaire : "la finance sans foi, ni loi". "Ils verront comment les David peuvent battre les Goliath", prédit le candidat qui veut "rendre la science et la culture au peuple". Jacques Cheminade réaffirme son idée de créer "une banque de la nation" pour investir dans "l’exploration spatiale, l’aménagement des océans, le développement de l’Afrique, et la fusion thermo-nucléaire contrôlée". 

 

Nicolas Dupont-Aignan, le tour de France

Nicolas Dupont-Aignan fait le tour de la France pour son clip de campagne, s’affichant aux côtés des élus, dans les vignes ou encore avec les policiers dans la ville. Le candidat de Debout la France l'affirme dès le début : "J’aime la France". N’hésitant pas à mettre en avant son expérience de maire pour dire sa connaissance du terrain, il affirme vouloir "rétablir l’ordre", baisser "massivement les impôts", garantir "la justice sociale" et faire du handicap et de la dépendance des "grandes causes nationales". "Je compte sur la grande majorité silencieuse des Français qui ont compris que cette élection présidentielle décidera du sort de la France", conclut le candidat. 

François Fillon, un constat pessimiste pour un futur optimiste

Le candidat Les Républicains ne fait pas dans la finesse à l’ouverture de son clip. À l’écran s’enchaîne les maux qui touchent selon lui la France : "Chômage, bureaucratie, matraquage fiscal, dette, pauvreté, insécurité, terrorisme", avant d’apparaître dans une image lumineuse et apaisante pour décliner son programme. "Je veux faire ce qui n’a jamais été essayé en France : la liberté !", déclare François Fillon qui demande qu’on lui fasse confiance. Les portraits de citoyens souriants alternent avec le candidat qui promet de faire de la France "le pays du plein emploi" dans cinq ans, et "la première puissance européenne" dans dix ans. 

 

Benoît Hamon, césar du meilleur clip

Réalisé par la cinéaste Valérie Donzelli, Benoît Hamon a un des clips de campagne les plus travaillés de l’ensemble des candidats. Plan au ralenti, lumière soignée, en voix off sur des images de sa campagne, le candidat socialiste s’affiche au côté des Français lors de ses multiples déplacements. "Je ne serai pas de ceux qui transforment votre colère en haine", affirme Benoît Hamon avant d’ajouter : "La France que je rencontre a le sourire de Lucille, de David, de Romane, de Bilal, de Léo, d'Aïssata". Sur une musique du compositeur George Delerue, le clip prend crescendo des airs d’envolée lyrique dans les derniers instants. La voix off de Benoît Hamon laisse place alors à un discours de meeting où le candidat s’époumone "pour plus de justice", "pour plus d’écologie", "pour plus de fraternité", "pour un futur désirable"

Jean Lassalle, tout en sobriété

La présentation du candidat est pour le moins très sobre, voire austère. Jean Lassalle se présente sur un fond noir face caméra et affiche un même objectif tout au long de son discours : "léguer un monde en paix". Jean Lassalle propose ainsi de retirer les troupes françaises déployées à l’étranger, créer une "quatrième armée" pour lutter contre la "cyber-criminalité" et la "violence numérique", ou encore renforcer l’éducation des enfants pour les guider vers "un épanouissement personnel et professionnel". "Le temps est venu" conclut-il reprenant son slogan de campagne. 

 

Marine Le Pen, retour au classicisme 

Après un clip très soigné - détourné à de nombreuses reprises - où la candidate frontiste se mettait en scène sur une falaise au bord de la mer et se confiait en voix off sur sa vision personnelle de la France, Marine Le Pen revient à une présentation beaucoup plus classique. Sur un fond bleu, elle s’attaque aux derniers quinquennats représentés, selon elle, dans cette élection par François Fillon et Emmanuel Macron. "Les deux derniers quinquennats, ceux de François Fillon et Emmanuel Macron ont considérablement appauvri les Français dont 9 millions vivent sous le seuil de pauvreté". Elle se présente ainsi comme la candidate du pouvoir d’achat détaillant les mesures pour y arriver : prime mensuelle de 80 euros pour les faible salaires, défiscalisation des heures supplémentaires, revalorisation de 20 % du minimum vieillesse… 

 

Emmanuel Macron, en marche au sens propre

Quoi de mieux pour illustrer pour illustrer le mouvement En Marche ! Que de filmer des personnes en train de marcher ? Ne cherchez pas de symbole, il est clairement affiché dans le clip d’Emmanuel Macron. On y voit des gens de dos en train de marcher à plusieurs reprises pour illustrer les propos de son candidat. Les images font aussi la part belle aux travailleurs en action dans les bureaux, dans les champs ou les usines. Le message est, là aussi, très clair : "Je suis le candidat du travail", déclare Emmanuel Macron qui veut "libérer l’activité des petites entreprises partout sur notre territoire"

 

Jean-Luc Mélenchon, au milieu du peuple

Des visages souriants dans des plans rapprochés filmés au ralenti. Des images de mobilisation bon enfant tiré de sa marche pour la VIe République avec un extrait de son discours en fond sonore. Le clip du candidat de La France Insoumise ne lésine pas sur les effets. Jean-Luc Mélenchon s’affiche comme le candidat du peuple dans les images et son discours. "Quelque soit le problème, la solution est le peuple", assène Jean-Luc Mélenchon qui se veut également rassurant : "Notre projet est celui d’une société douce et apaisante". La deuxième partie du clip est plus classique, filmé face caméra pour dérouler son discours. "Liberté, égalité, fraternité, c’est bien davantage qu’une devise, c’est une feuille de route", termine Jean-Luc Mélenchon.

Philippe Poutou, la parodie d’On est pas couché

Le candidat NPA ne fait rien comme tout le monde. Pour son clip de campagne, Philippe Poutou a décidé de faire une parodie de son passage dans l’émission On n’est pas couché où les chroniqueurs avaient été pris d’un fou rire au moment d’évoquer des licenciements. Interrogé par un faux présentateur, le candidat est constamment interrompu au moment de répondre. Les deux "chroniqueurs" reprenant le rôle de Vanessa Burgraff et Yann Moix sont notamment pris d’un fou rire en n’arrivant pas à formuler une question sur l’interdiction des licenciements. Intitulé épisode 1, d’autres épisodes devraient venir compléter ce premier clip de campagne pour enfin voir Philippe Poutou expliquer son programme. 

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