Largement battue au second tour de l’élection présidentielle, Marine Le Pen tente tant bien que mal de remonter la pente, à quelques jours d’élections législatives qui s’annoncent cruciales pour les cinq prochaines années. Alors que le Parti socialiste et Les Républicains traversent tous deux une phase difficile suite à la victoire d’Emmanuel Macron, qui a fait exploser le clivage traditionnel gauche-droite, le Front national tente de profiter de la situation pour s’affirmer en principale force d’opposition au mouvement En Marche!.
"Il est où, le parti Les Républicains ?"
Interrogée ce lundi au micro de RTL, Marine Le Pen a ainsi ironisé sur la situation actuelle des Républicains. "Il n'y a plus de parti Les Républicains. Il est où, le parti ? Il est atomisé. Les Républicains sont atomisés", a-t-elle martelé. "Quand j’entends 170 élus et responsables Républicains pleurnicher pour qu’Emmanuel Macron leur prenne la main… Quand j’entends les déclarations de M.Raffarin expliquant qu’il faut que la droite aide M.Macron… Et surtout quand j’entends M.Baroin expliquer qu’il veut un partage des responsabilités... Ça ressemble presque à un mariage", a-t-elle ajouté.
Au cours de cette interview, Marine Le Pen a également démenti l’existence de divisions internes au sein du Front national depuis la présidentielle. "Je suis sur le terrain, je vois des gens extrêmement solides et déterminés. (...) Dans la réalité, le Front national converge intégralement vers les législatives, le mouvement est uni. Il est assis aujourd'hui sur onze millions de Français qui lui ont accordé leur confiance au second tour de l'élection présidentielle", a-t-elle insisté avant de préciser le rôle des Patriotes, l’association montée par Florian Philippot.
"Je n’envisage pas le départ de Florian Philippot"
"C'est une association qui vise à réfléchir au chantier que nous allons ouvrir après les législatives. Il peut y en avoir. Tout le monde va participer à ce chantier de modernisation, d'élargissement de la base du Front national. Tout le monde doit rester au Front national. Je n'envisage pas le départ de Florian Philippot. On peut très bien avoir des débats et ces débats vont exister. ils sont sains, c'est un fonctionnement démocratique. On peut même ne pas être d'accord sur un certain nombre de sujets mais personne n'a à quitter le Front national pour cela, ça n'a pas de sens", a-t-elle expliqué.