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"Macron, c'est du Thatcher et du Blair à la fois" pour Eric Coquerel

Par La Rédaction

Journée décisive pour Emmanuel Macron sur le dossier du prélèvement à la source. L’ approuver, le reporter ou l’abandonner ? Qu’en pense, Eric Coquerel qui répond à Patrick Roger sur Sud Radio ?

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Selon le tableau de bord des personnalités Ifop/Fiducial pour Paris Match et Sud Radio, Emmanuel Macron est au plus bas dans l’Opinion. 69% des Français n’approuvent pas son action. Diriger et décider, c’est être impopulaire aussi?

Pour le député LFI de Seine Saint-Denis : « Macron avait promis la république exemplaire, c’est la république des affaires. Il avait promis l’écologie. Son ministre en partant a montré qu’il n’en était rien. Et il avait promis une politique que l’on va dire un peu sociale et il casse le code du travail. Il casse les services publics. En plus de cela, ses résultats économiques sont catastrophiques. Début 2018, tous les chiffres INSEE montrent une remontée du chômage et une baisse de la croissance qui pour être honnête n’est pas seulement due à la politique de Macron mais à un conteste international. Sauf, que la politique d’ Emmanuel Macron va l’empirer. Je vous rappelle qu’en 2009 et 2012, si nous ne sommes pas nous entrer en cession, c’est que la dépense publique a permis au moteur économique de continuer à fonctionner. »

Le journaliste Patrick Roger poursuit : Jour J pour la décision du prélèvement à la source. Il doit maintenir cette réforme ou l’abandonner ? Sans aucune hésitation, Eric Coquerel : « Il doit abandonner le prélèvement à la source. C’est une très mauvaise réforme. Je vous explique pourquoi. Nous avons un système qui marche aujourd’hui. Près de 98% de recouvrement l’année suivante. Nous avons une administration fiscale qui fonctionne bien. La dessus, les fonctionnaires de Bercy disent : « nous, on est capable de faire l’impôt contemporain ». C’est-à-dire ce que l’on nous promet là à trois mois de décalage. Mais au lieu de partir sur cela, on part sur une autre voie qui va couter beaucoup d’argent aux entreprises, notamment les TPE et Pme qui vont avoir de vraies difficultés. De plus, il y a des problèmes de confidentialités. Il y a aussi des problèmes d’usine à gaz et je crains que cela soit une justification pour baisser le nombre de fonctionnaires de Bercy qui nous sont aussi utiles contre l’évasion fiscale. Je crois qu’en abandonnant cette réforme, Emmanuel Macron ferait preuve de sagesse. »

Justement, Emmanuel Macron se présente comme le chef des progressistes face aux nationalistes souligne Patrick Roger et il ajoute : « Et il vous situe plutôt dans les nationalistes. Que lui répondez-vous ? Eric Coquerel rétorque : « En 2005 on a fait le coup aux Français. On nous traite d’affreux nationalistes et on a fini avec 55% et une victoire très large ! Les Français sont intelligents et ils savent faire la différence. Nous ne sommes pas nationalistes, nous sommes attachés à la patrie. Nous pensons qu’il ne faut pas défaire la France au profit de l’Europe des marchés, du libre-échange. Aujourd’hui, nous disons que la coopération européenne est nécessaire mais ne peut-être réalise dans le cadre des traités de libre-échange qui sont en train de dessouder toutes les solidarités ».

Enfin, journée oblige la dernière question est : Auriez-vous pu postuler pour être ministre de l’Ecologie ? Réponse sans hésitation du député LFI : « Ministre de Macron ? Non ! Vous voyez bien que le contexte de la politique de Macron est le contexte de la politique la plus néolibérale qu’il y a eu en France depuis des années. Macron,’est du Thatcher et du Blair à la fois ! Vous imaginez bien que ce ne sont pas mes valeurs et pas ce que j’ai envie de défendre. »

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