Un porte-parole du candidat "En marche" a annoncé ce vendredi que les journalistes des médias russes Russia Today et Sputnik, financés par le Kremlin, avaient été privés d'accréditation par l'équipe de campagne d'Emmanuel Macron, car ce dernier leur reproche de diffuser des "informations mensongères" à son encontre.
Jugeant que les deux organes de presse "font partie d'un dispositif destiné à atteindre" l'ex-ministre de l'Économie, le mouvement les a donc purement et simplement bannis. La réaction des autorités russes ne s'est pas fait attendre puisque la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Maria Zakharova a dénoncé "une décision scandaleuse", ajoutant qu'il s'agissait d'une "interdiction ciblée" dans la mesure où d'autres médias étrangers avaient obtenu le précieux sésame sans "obstacles".
De son côté, la rédactrice en chef de la chaîne d'information Russia Today, Margarita Simonian, a fustigé ce choix, soulignant le fait qu'il mettait fin à la "liberté de parole" d'une "façon pas élégante", "dans un pays qui vante ces libertés presque plus que son camembert et son brie".
Le 13 février dernier, Benjamin Griveaux, porte-parole d'Emmanuel Macron, avait déjà accusé ces deux médias de "calomnier" le candidat et d'épargner certains de ses rivaux, comme Marine Le Pen.