"Moi j'ai dit la vérité à Whirlpool. (...) Est-ce que j'ai dit: on va tous vous sauver, on va garder l'entreprise ? Non. J'ai dit: ceux qui vous disent ça vous mentent", a déclaré le chef de l'Etat, qui s'était rendu sur le site de l'usine quelques heures après sa rivale de la présidentielle Marine Le Pen.
"Je leur ai dit: on va s'engager pour vous", a-t-il ajouté, quelques minutes avant de revenir sur les lieux.
M. Macron, natif d'Amiens, s'était rendu cinq mois après son élection à Whirlpool avec un repreneur, largement aidé par l'Etat. Mais cette entreprise (WN), de l'industriel picard Nicolas Decayeux, a été liquidée en août 2019, faute de débouchés commerciaux. Elle employait alors 182 personnes.
"Il y a eu un premier projet mais il n'a pas été au bout. Ce n'est pas la faute de l'Etat ou des services de l'Etat", a plaidé M. Macron.
"L'Etat est là avec les collectivités locales pour aider à former ou reformer, trouver d'autres employeurs et aider à trouver une passerelle. Ce n'est pas l’État qui embauche les gens quand les choses vont mal", a-t-il ajouté
Le dossier a-t-il été pour autant mal suivi ? "Arrêtez de refaire le tiercé avec le résultat des courses. Vous l'aviez vu que le projet n'irait pas au bout?", s'est emporté M. Macron face à la presse.
"Si vous avez des propositions plus efficaces, apportez les moi et ne soyez pas dans le commentaire négatif permanent", a-t-il encore exhorté.
M. Macron est arrivé dans la foulée sur le site désormais occupé par l'entreprise Ageco Agencement, spécialisée dans l'agencement pour la grande distribution et les collectivités, qui a embauché 44 anciens WN.
Dans une lettre ouverte jeudi soir, des anciens salariés de Whirlpool et WN ont affirmé qu'ils allaient "exiger des réponses du président" sur cette catastrophe sociale.