Invité de l'émission Territoires d'Infos dans le Grand Matin Sud Radio et sur Public Sénat, Luc Carvounas s'est montré plutôt critique envers Emmanuel Macron, qui doit annoncer ce mercredi matin sa candidature à l'élection présidentielle."Ma vie politique s'est construite sur la fidélité et une certaine éthique de la politique. Je constate que Macron est aujourd'hui candidat, qu'il est un pur produit inventé par Hollande et qu'il a trahi Hollande et trahi la gauche", a lancé le sénateur-maire PS d'Alfortville.
Macron ? "Je ne connais toujours pas son programme"
Pour Luc Carvounas, Emmanuel Macron, qui est "l'héritier de François Hollande", manque surtout, pour le moment, de contenu dans son programme et de propositions concrètes : "Je ne sais pas ce qu'il propose, je ne connais toujours pas son programme. Pour le moment, il y a quoi ? J'entends des journalistes brillants nous parler de son charisme, de sa modernité. Si être nouveau et moderne était un avantage en politique, Bruno Le Maire serait, dimanche, élu par la primaire de droite."D'après le sénateur-maire d'Alfortville, proche de Manuel Valls, la candidature d'Emmanuel Macron n'est pas un coup dur pour la gauche, mais plutôt pour Alain Juppé. "Macron est un candidat libéral et plutôt du centre, il cherche à récupérer définitivement les voix qui pourraient s'évaporer d'Alain Juppé, a-t-il indiqué. Le mauvais coup est plutôt pour Juppé dimanche prochain que pour la gauche."
"Manuel Valls est un homme fidèle et loyal"
À l'inverse de l'ancien ministre de l'Economie, Manuel Valls devrait, lui, s'en tenir à la décision de François Hollande avant de décider s'il est candidat ou non à la présidentielle, malgré les sondages qui l'annoncent vainqueur de la primaire de la gauche, même devant l'actuel président de la République. C'est ce qu'a reconnu Luc Carvounas : "Manuel Valls a toujours été clair. Si Hollande est candidat à la présidentielle, il ne le sera pas. À en croire les sondages qui tombent les uns après les autres, il est le mieux placé. Mais aujourd'hui, Manuel Valls a le sens de l'Etat, le sens des institutions. Il est un homme fidèle et loyal. Il a toujours été clair, il ne sera pas dans une stratégie d'empêchement vis-à-vis de François Hollande comme le fait Emmanuel Macron ce matin."