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Les petits conseils de Nicolas Sarkozy à Emmanuel Macron

Par Benjamin Jeanjean

Dans une interview accordée à Emile, le magazine des étudiants de Sciences-Po, l’ancien président Nicolas Sarkozy est revenu sur l’élection et les premiers pas d’Emmanuel Macron à l’Élysée.

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Désormais en retrait de la vie politique après sa défaite au premier tour de la dernière primaire de la droite, Nicolas Sarkozy n’en est pas pour autant inactif au quotidien. Depuis ses locaux de la rue Miromesnil, l’avocat de profession a ainsi accordé une interview à Émile, le magazine des étudiants de Science-Po, dans laquelle il revient notamment sur l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron et ses premiers pas en tant que chef de l’État.

"Sans transgression, sans rupture des habitudes, sans pensées libres, il n'y a pas de progrès. Macron y est arrivé, c'est vrai, et ce n'est pas si facile", assure l’ancien président de la République, qui avait lui aussi tenté de faire bouger les lignes politiques il y a une dizaine d’années. Quant à savoir si Emmanuel Macron est arrivé trop vite au pouvoir, la réponse est plutôt limpide. Pour lui, ce qui compte c'est "ce qu'on a fait, pas l'âge auquel on l'a fait, ce qui compte, c'est d'y arriver, c'est de faire les choses, que ce soit à 39 ou à 49 ans".

"Le calendrier d’un président est simple : c’est tout de suite !"

Nicolas Sarkozy a par ailleurs quelques conseils à donner à Emmanuel Macron, comme celui d’être "un grand Européen". "Il faut proposer un nouveau traité", plaide-t-il, avant d’avoir également un mot sur l’agenda politique du chef de l’État. "Le calendrier du président de la République est simple : c'est tout de suite ! Tout ce que vous ne faites pas en juillet, vous ne le ferez pas en décembre. Voilà pourquoi le calendrier n'attend pas", préconise-t-il, notamment au sujet de la baisse des impôts.

Pas question en tout cas pour Nicolas Sarkozy n’éprouvait la moindre amertume quant à la fin de sa carrière politique nationale. "J'ai connu des échecs, mais il faut vivre. (…) L'expression "après" est fausse, il n'y a pas un "après", il y a une vie qui continue. C'est de l'extérieur qu'on met une césure. Vous croyez que la vie commence quand on entre à l'Élysée et qu'elle s'arrête quand on en sort ? Je suis comme le héros de Dostoïevski dans Crime et châtiment : "La renaissance lente mais certaine"", assure-t-il.

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