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Laurent Saint-Martin reconnaît la "vulnérabilité" de certaines femmes en Île-de-France

Laurent Saint-Martin, député LREM du Val de Marne et tête de liste pour les Régionales en IDF, était l’invité du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le 31 mai 2021 sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Laurent Saint-Martin interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio le 31 mai 2021 à 7h40.

Laurent Saint-Martin : "La stratégie d'Emmanuel Macron face au Covid a été la bonne"

Depuis le 31 mai 2021, la vaccination est ouverte à toute la population adulte tandis que la situation s’améliore dans les hôpitaux de manière constante. Pour Laurent Saint-Martin, Emmanuel Macron a "eu raison de poursuivre la stratégie qui est la sienne et qui a permis à la fois de protéger la population depuis plus d’un an" mais aussi l’économie et l’emploi. La stratégie vaccinale a "beaucoup été critiquée", rappelle le député LREM, mais "nous voyons bien qu’aujourd’hui les 20 millions de primo-vaccinations à mi-mai ont été largement atteintes". Selon lui, "tout est indiqué pour que les 30 millions de primo-vaccinations seront également atteintes". "La stratégie a été la bonne." Il ne manque pas de souligner que "nos élèves, nos enfants, ont, par rapport à d’autres pays, beaucoup plus permis de retrouver le chemin de l’école, pendant cette dernière année. C'est une décision qu'il faut savoir saluer".

"On sent que le retour aux jours heureux, le retour à la vie normale est vraiment très proche"

Le concert-test d’Indochine a eu lieu le 29 mai 2021, espoir pour une reprise de l’activité culturelle alors que l’inquiétude est que, durant ces événements, les gestes barrières soient oubliés. "On fait tout ce qu’il faut pour que la foule puisse se retrouver", souligne le député du val-de-Marne. Les mesures sanitaires sont strictes : test négatif de moins de 72 heures, masques neufs et "il faudra refaire un test, à J+7 après le concert".

"Au concert d’Indochine, tout le monde avait la banane, tout le monde était juste heureux. Tout le monde a gardé le masque, c’était extrêmement important", explique Laurent Saint-Martin. "Il y avait cette joie de retrouver la culture, la fête. Avec cette expérimentation, on sent que le retour aux jours heureux, le retour à la vie normale est vraiment très proche."

"Nous n’avons pas atteint les seuils limites d’endettement, la France est robuste, peut faire face"

Laurent Saint-Martin est également rapporteur général du Budget. Or, la question des finances de la France devient cruciale alors que le gouvernement va progressivement réduire ses aides aux entreprises. "Nous n’avons pas atteint les seuils limites d’endettement", explique le député, notamment car "la France a une signature sur les marchés financiers qui reste excellente, elle est robuste, elle peut faire face à ce niveau d'endettement exceptionnel", ce qui lui permet d’emprunter "sans aucune difficulté, avec des taux historiquement bas".

Néanmoins, le quoi qu’il en coûte ne doit pas être "éternel" : "au fur et à mesure que l’ensemble des activités dans notre pays reprendront leur vie normale, il faudra aussi que l’État se désengage de ces aides exceptionnelles". Il reste la question de la dette Covid contractée par l’État : elle "se remboursera sur le très long terme", explique le député. La croissance va aider au remboursement, mais aussi "des économies dans les comptes publics", espère Laurent Saint-Martin. "Je pense notamment à la dépense de fonctionnement" qu’il juge parfois "trop importante" par rapport aux recettes fiscales.

Région Île-de-France : "Il y a beaucoup beaucoup d’argent à aller chercher à Bruxelles"

Candidat aux Régionales en Île-de-France, Laurent Saint-Martin a un programme qui prévoit de nombreuses dépenses, ce qui semble en contradiction avec son souhait d’économies. "La région a un potentiel de recettes beaucoup plus important", explique le député pour justifier son programme. Selon lui, l’Île-de-France "capte très mal les fonds européens". Il y a donc "beaucoup beaucoup d’argent à aller chercher à Bruxelles". Mais ce n’est pas le seul levier pour financer les dépenses : "il y a une dynamique de fiscalité dans les prochaines années". Le retour de la croissance, souligne le député, induit un "retour des recettes fiscales". Or, "les recettes d’une région c’est d’abord et surtout de la fiscalité nationale qui lui est transférée". Pour l’Île-de-France, c’est donc un surplus de recettes estimé à 3 milliards d’euros qui devrait atterrir dans les caisses "durant le prochain mandat". Toutefois, "ce qui compte ce n’est pas qu’il y ait de la dépense en plus ou en moins, c’est qu’il y ait de la bonne dépense".

Ces dépenses, elles vont en particulier s’adresser aux jeunes, explique la candidat qui prévoit la création d’une aide d’urgence de 500 euros par mois "pour quelques mois, pour m’adresser à ces jeunes précaires qui au lendemain de la crise ne doivent surtout pas sombrer dans la grande précarité et dans l’abandon d’un parcours personnel". Ce revenu va servir "à faire tampon" entre la fin de certaines aides et le début d’autres, un période qui, selon le député, dure "deux, trois, quatre mois maximum. Une période où vous ne devez pas vous découragez ni tomber dans la précarité".

 

"Il y a une vulnérabilité d'un certain nombre de femmes en Île-de-France"

Pendant la campagne des Régionales, une sorte de surenchère sur la sécurité, qui n'est pourtant pas une compétence de la Région, semble en cours. Laurent-Saint-Martin rappelle que "les transports en commun sont une compétence de la Région". Or, il faut que les citoyens puissent "prendre les transports en commun en toute sécurité", juge Laurent Saint-Martin qui ne manque pas de penser "aux femmes dans ma circonscription qui doivent prendre le RER tard le soir". Ainsi, pour lui, la Région ne peut pas gérer les transports sans s'occuper "de la tranquillité des usagers". "Il faut que la Région prenne ses responsabilités."

Pour lui, c'est simple : "Île-de-France Mobilités doit se doter, en propre, d'un service interne de sécurité".

Marlène Schiappa, ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur chargée de la Citoyenneté, publie une lettre adressée aux Parisiennes. Pour Laurent Saint-Martin, "il y a une vulnérabilité d'un certain nombre de femmes", en Île-de-France, surtout "celles qui travaillent à des horaires décalés". Pour lui, alors que la sécurité est un thème de la droite, vouloir protéger les femmes et les citoyens, "c'est juste une mesure de justice sociale. La sécurité est la première des libertés".

 

"Les Républicains commencent à dériver de plus en plus franchement vers les thèses d'extrême droite !"

Laurent-Saint-Martin a souligné que Valérie Pécresse, la présidente actuelle de la région Île-de-France, a franchi des lignes rouges républicaines. "Je pense à des propose comme le trait d'union automatique direct et dangereux entre l'immigration et le terrorisme, explique-t-il. C'est faux et c'est dangereux pour notre vivre ensemble et notre démocratie, estime-t-il. Bien sûr qu'il y a des terroristes issus de l'immigration, un certain nombre, mais non le terrorisme n'est pas lui-même en soi un produit de l'immigration ! Je remarque que les Républicains commencent à dériver de plus en plus franchement vers ces thèses d'extrême droite ! Cette droite prend un chemin extrêmement dangereux pour notre vivre ensemble", soutient-il.

Guillaume Peltier, des Républicains, a affirmé porter les mêmes convictions que Robert Ménard, proche du RN mais pas au RN. Pour Laurent-Saint-Martin, "les masques tombent ! Guillaume Peltier est issu de l'extrême droite et y retourne aussitôt ! J'aimerais que nous ayons très clairement une clarification des Républicains. On ne peut pas être Républicain et flirter avec les thèses de l'extrême droite", estime-t-il.

 

"Je ne pense pas que la justice soit laxiste"

Les féminicides se multiplient, avec des individus sous bracelet électronique. "Je ne pense pas que la justice soit laxiste, elle applique le droit ! affirme Laurent Saint-Martin. Mais il doit y avoir des modifications du droit par rapport à de nouvelles réalités de société. Nous légiférons d'ailleurs régulièrement pour cela. Bien sûr qu'il y a parfois de mauvaises applications de lois, reconnaît-il, mais je ne laisserai pas en permanence dire que la justice ne fait pas son travail dans notre pays, il ne faut pas opposer notre police à la justice".

 

 

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