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"La gauche n'est pas morte" pour Benoît Hamon, qui appelle à voter Macron

Par Jérémy Jeantet

Le candidat du Parti socialiste, crédité de 6,1 % des suffrages d'après les estimations Ifop-Fiducial, reconnaît une défaite historique et appelle à voter Emmanuel Macron au 2e tour, distinguant "un adversaire politique" d'une "ennemie de la République".

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Benoît Hamon connaît, ce dimanche soir, une défaite historique pour le Parti socialiste, avec un score de 6,1 %. Le PS n'était pas tombé aussi bas depuis Gaston Defferre en 1969, avec 5,01 %. Ce que Benoît Hamon a assumé lors de sa prise de parole, quelques minutes après l'annonce des résultats.

"J’ai échoué à déjouer le désastre qui s’annonçait depuis plusieurs mois et plusieurs années. J’en assume pleinement la responsabilité. C’est la seule attitude que me dicte mon éthique politique. Cet échec est une profonde meurtrissure. L’élimination de la gauche par l’extrême-droite pour la seconde fois en 15 ans n’est pas seulement une lourde défaite électorale. Elle signe une défaite morale, en particulier pour la gauche. La gauche, toute la gauche, doit entendre dès ce soir votre message. Je suis fier d’avoir mené une campagne fondatrice qui a redonné sa place à la magnifique jeunesse de notre pays, mais aussi une dimension sociale, écologique, européenne. Ce sont autant de graines semées pour l’avenir. La gauche n’est pas morte. Vous n’attendez pas une recomposition d’appareils, les arrangements d’un vieux monde politicien. Vous attendez une renaissance. Ce soir, elle est douloureuse, demain, elle sera féconde. Il nous faut être à la hauteur du moment. J’appelle à battre le plus fortement possible le Front national, à battre l’extrême-droite en votant pour Emmanuel Macron, même si celui-ci n’appartient pas à la gauche et n’a pas vocation à la représenter demain. Je fais une distinction claire entre un adversaire politique et une ennemie de la politique. l’heure est grave, le combat continue. Dès le second tour, dès les législatives. Je ne pense qu’à celles et ceux qui nous attendent. Je ne déserterai jamais. Pas seulement parce que c’est le devoir de la gauche, mais parce que c’est le combat de ma vie. Je ne renoncerai jamais à parler à l’intelligence du grand peuple que vous êtes."

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