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La Corée du Nord montre ses muscles aux Américains

Par Desmoulins

Discrète depuis l'élection de Donald Trump, la République populaire démocratique de Corée profite de la visite de Shinzō Abe, le Premier ministre japonais, aux États-Unis, pour mettre à l'épreuve la nouvelle tête de la Maison Blanche.

 

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Tiré le 12 février, avant-hier donc, le missile, Pukguksong-2 du petit nom que lui donne le régime de Kim Jong-Un, a chu dans la mer du Japon. Si le missile n'a parcouru que 500 de ses quatre mille kilomètres opérationnels, trop peu pour atteindre les terres de l'Oncle Sam, l'objet n'en reste pas moins une manifestation bruyante des ambitions de Kim Jong-Un, le glorieux dirigeant de la RPDC. Après un sevrage temporaire, la Corée du Nord semble repartie pour un nouveau tour de provocations militaires.

Pendant ce temps Donald Trump rencontrait le Premier ministre japonais, Shinzō Abe, sous le soleil de Floride, pour une petite partie de golf. Si la manœuvre n'a pas incité les deux dirigeants à ranger les clubs, elle leur a fait répéter que l'alliance entre leurs deux pays était d'acier. Nonobstant ces déclarations de bonnes intentions, on peut tout de même s'interroger sur la situation politique en Asie, qui est pour le moins chaotique.

En effet, la présidence de la Corée du Sud est vacante, puisque le président Park Geun-Hye vient d'être destitué et que Cour suprême sud Coréenne doit statuer sur son sort. Une complication à laquelle s'ajoute quelques frictions entre la Chine et les États-Unis, les deux puissances ayant, comme toutes les autres, des intérêts divergents en Asie. Ces problèmes n'enjoignent pas les Chinois a accepter l'installation d'un système antimissile américain en Corée du Nord, surtout que la Corée est un peu la porte à côté du territoire chinois.

S'il est peu probable que l'équipe du président américain laisse Kim Jong-Un faire à sa guise, comme en témoigne la déclaration du secrétaire américain à la défense, James Mattis, qui a qualifié la Corée du Nord de « menace sérieuse » lors de sa visite à Séoul, « l'accueil » du bouclier antimissile américain Thaad sur le sol sud-coréen est encore incertain.

En attendant la Corée du Nord en est à son cinquième essai atomique et, d'après le ministère de la Défense sud-coréen, elle aurait rassemblé plus de 50 kilos de plutonium, de quoi armer une cinquantaine de bombes dans les années qui viennent. Bref, une chose est sûre, il faudra bien quelqu'un pour intercepter ces bombes, même si l'on n'est pas certain qu'elles existent ou existeront. Le contribuable américain appréciera.

 

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