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La colère des maires : “L'État décide tout pour nous !”

Par La Rédaction

Face à la multiplication des normes, les maires sont de plus en plus sommés d'obéir sans rien pouvoir décider. La colère des édiles monte...

maires
Les maires en colère face à l'accumulation des normes au quotidien.

Les villes doivent supprimer des milliers de places de parkings pour raisons de sécurité. Les maires sont compréhensifs mais en colère.

Les maires noyés sous "un fatras de normes"

Il faut en effet que les maires suppriment les places de parking situées à moins de 5 mètres des passages piétons. Une loi d’orientation des mobilités a été votée à ce sujet il y a six ans de cela, que les maires doivent désormais appliquer. "C’est toujours la même chose : nous avons des normes qui débarquent, réagit Serge Grouard, maire DVD d’Orléans au micro de Patrick Roger sur l’antenne de Sud Radio. Voilà, débrouillez-vous et appliquez-les !"

"On comprend cette mesure. Elle vise à améliorer la sécurité routière pour avoir plus de visibilité des piétons pour les automobilistes au moment de traverser la rue. Le problème n’est pas là : c’est qu’on en ajoute toujours plus. Vous vous retrouvez dans un fatras de normes parfois incohérentes et incompatibles entre elles. Nous avons recensé tous nos passages piétons, repris le stationnement et vu quelles places il fallait supprimer. Pendant ce temps-là, le travail à faire ailleurs n’est pas fait."

Une nomenklatura administrative

"Ce qui finit par m’exaspérer, c’est un « dégueulis normatif », s'insurge Serge Grouard, maire DVD d’Orléans sur l’antenne de Sud Radio. Vous avez ce tissu normatif imposé depuis Paris. Depuis cette nomenklatura administrative qui a la science infuse et ne doit pas vivre sur la même planète que nous, avec la complicité du parlement. Il va falloir un trottoir de telle largeur, parfois pas de trottoir, des zones 30, des zones 50. Si vous voulez faire un ralentisseur, il va falloir compter le nombre d’automobilistes qui passent dans la rue par jour. Au-dessus d’une certaine quantité de voitures, vous n’avez pas le droit de faire un ralentisseur."

"Vous faites des réunions de concertation avec les riverains. Ils vous disent « on ne demande pas tout cela, on veut juste que la rue soit bien et les enfant soient en sécurité. Ce sont des choses simples. » Nous venons de refaire une rue à Orléans, avec une piste cyclable, un trottoir élargi, les réseaux enfouis. Tout le monde est content. Mais j’ai eu un recours en justice pour quelques centimètres de largeur manquants. La largeur totale de la rue ne le permettait pas. On va devoir refaire la rue et perdre de l’argent pour seulement quelques centimètres de trottoir. C’est du gaspillage de l’argent public."

Retrouvez "Sud Radio vous explique" chaque jour à 7h40 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger

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