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Kalfon juge l'idée d'une trêve judiciaire "absolument pas défendable"

Par Jérémy Jeantet

Pour le conseiller régional PS d'Île-de-France, membre de l'équipe de campagne de Benoît Hamon, les demandes des camps Fillon et Le Pen d'une trêve de l'action de la justice dans les affaires qui les concernent ne doivent pas être entendues, parce qu'elles instaureraient un "deux poids deux mesures" avec l'ensemble des Français.

Invité de l'émission Territoires d'Infos, sur Sud Radio et Public Sénat, François Kalfon est revenu sur les attaques, ces derniers jours, des camps de François Fillon et de Marine Le Pen, qui dénoncent des cabales judiciaires et réclament une trêve le temps de la campagne.

"Ce n’est absolument pas défendable, a indiqué François KalfonMme Le Pen, a usé et abusé des largesses du Parlement européen, mais il y a beaucoup d’autres affaires qui touchent le Front national. Il n’y a pas de fumée sans feu. En ce qui concerne François Fillon, tout a été dit."

"Si on prend les deux affaires qui sont très présentes dans cette campagne, il n’y a pas deux poids deux mesures, a poursuivi le conseiller régional d'Île-de-France. Si vous ne payez pas votre tiers provisionnel, si vous êtes flashés, si vous êtes arrêtés au feu rouge en alcoolémie, vous allez en garde à vue immédiatement."

"Arnaud Montebourg va faire campagne" avec Benoît Hamon

Membre de l'équipe de campagne de Benoît Hamon, il a également défendu le début de campagne du vainqueur de la primaire de la gauche : "Il faut une campagne totalement engagée sur les bases politiques qui sont les siennes, mais avec des contraintes, dues au fait que cette primaire a eu lieu à un moment où d'autres candidatures étaient déjà bien engagées, notamment celles de Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron."

Lui qui était le directeur de campagne d'Arnaud Montebourg pendant la primaire assure que ce dernier, plutôt discret depuis sa défaite au premier tour, va faire campagne dans les prochaines semaines : "Arnaud Montebourg va faire campagne. Il est conseiller spécial sur les relations internationales de Benoît Hamon. Il figure même en tête de l’organigramme. Il a aussi laissé Benoît Hamon déployer sa campagne."

"Macron est le candidat du système bancaire"

Malgré des intentions de vote qui peinent à décoller, François Kalfon a assuré rester confiant et a concentré ses attaques sur le candidat qui monte, Emmanuel Macron, qu'il a qualifié de "candidat du système bancaire, de la banque Rothshild et d'un certain nombre de milieux d'affaires".

"Son programme est un programme d’austérité, notamment la suppression de postes de fonctionnaires, a-t-il ajouté. Il faut parler de ces sujets qui ont conduit au divorce entre une base populaire et François Hollande. Dans le programme économique de Macron, il y a une prolongation des politiques sociales libérales. Ce n’est pas une surprise parce qu’il en a été l’instigateur en tant que conseiller général de l’Elysée."

"Emmanuel Macron est le réceptacle de deux choses : du bilan de ce quinquennat, de l’atomisation de la gauche, et aussi de la persistance de M. Fillon comme candidat de la droite avec des problèmes qui choquent les Français", a conclu François Kalfon. Et que pense-t-il de son souhait de dépasser le clivage gauche - droite ? "C’est un grand fantasme, on verra où ça conduit. Avec quelle majorité parlementaire compte-t-il gouverner ?"

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