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Jean-Luc Moudenc : Face à la violence, "on ne peut pas rester les bras croisés"

Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, était l’invité du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le 9 octobre sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Toulouse est aujourd’hui le centre de la France politique. La ville reçoit le Premier ministre et trois ministres clés : Gérald Darmanin, Jean-Michel Blanquer et Éric Dupont-Moretti. Un déplacement sur le thème de la sécurité. Cela méritait-il ce cortège ministériel ?

 

Jean-Luc Moudenc : "J’ai demandé des renforts de police, des moyens supplémentaires pour le parquet"

"L'été a été meurtrier à Toulouse, constate Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, avec pas mal de fusillades, sur fond de règlements de compte entre trafiquants de drogue. Nous avons une délinquance qui n'a fait qu'augmenter et des problèmes d'ordre public. Nous avons du retard en termes de dotations et de moyens humains. J'ai plaidé la cause de Toulouse et la réactivité est au rendez-vous. Le trafic de drogue, la délinquance, la violence ont augmenté. Tout cela s’est accumulé, nous avons pris du retard en dotation. Je suis allé plaider notre cause auprès du Premier ministre fin août, auprès des différents ministres à la mi-septembre, je suis content de voir que la réactivité est au rendez-vous."

Quelles sont les attentes ? "J’ai demandé des renforts de police, des moyens supplémentaires pour le parquet, explique le maire de Toulouse. Nous allons contractualiser tout cela, le mettre par écrit. Ce ne sont pas que des annonces dans les médias. J’ai doublé les effectifs de police municipale, mis des caméras de protection. Mais le développement de la police nationale n’a pas suivi, et le volume d'affaires traité par le parquet n'a pas été pris en compte."

 

"Il y a un effondrement progressif de l’autorité publique et familiale"

Qu’est-ce qui explique sur le fond cette insécurité grandissante ? "Le problème n’est pas propre à Toulouse, juge Jean-Luc Moudenc. C’est l’évolution de notre société, et les grandes villes sont en première ligne. Il y a un effondrement progressif de l’autorité publique et familiale, estime-t-il. Ce délitement d’une société où chacun est renvoyé à lui-même produit ce que nous voyons, une montée de la violence et de la délinquance. On ne peut pas rester bras croisés face à cela."

Que conseille-t-il aux Toulousains face à la Covid-19 ? "Il faut vraiment se reprendre. Là aussi, ce sont les comportements individuels qui sont la clé. Gestes barrières, distanciation, port du masque… Tout cela est un peu embêtant, mais c’est le meilleur moyen pour freiner la pandémie. Les choses se sont améliorées depuis une semaine, tient-il cependant à souligner. On est dans un début de stabilisation, tout cela est très fragile. Il faut consolider les bons comportements, pour que d'ici quelques jours, on ne bascule pas comme d'autres villes ont basculé hier".

Pour Jean-Luc Moudenc, "quand les lieux collectifs sont contrôlés par des professionnels responsables, ils ne sont pas les endroits où se propagent le plus le virus. Ma conviction, c'est que le virus se propage essentiellement dans la sphère privée, à partir de comportements individuels imprudents et défaillants, c'est ça qu'il faut rectifier".

 

"Pour les élections régionales, la meilleure solution serait une grande alliance LR-UDI-LREM"

Les Républicains doivent-ils s’allier à LREM pour les élections régionales ? "Je suis aux Républicains, fidèle à ma famille politique. La présidentielle a lieu dans un an et demi, c’est un peu loin. Pour les élections régionales, la meilleure solution serait une grande alliance LR-UDI-LREM. C’est ce que l’on a fait à Toulouse et les électeurs l’ont validé."

 

Cliquez ici pour écouter "L’invité politique" avec Patrick Roger

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