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Jean-François Copé : "La primaire est une très mauvaise réponse" pour trouver un candidat

Jean-François Copé, Maire de Meaux et ancien Ministre, était l’invité du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le 30 août 2021 sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Jean-François Copé interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio le 30 août 2021 à 7h40.

La droite fait sa rentrée politique 2021 dans un climat de tension, alors que la Présidentielle 2022 s’approche : plusieurs candidats, dont certains renoncements retentissants comme celui de Laurent Wauquiez, ou encore Edouard Philippe, ex-Premier ministre de Macron, qui joue les trouble-fête. "Il faut que tout change pour que rien ne change", juge Jean-François Copé. Pour lui "on retrouve exactement le même scénario" que lors des autres rentrées précédant une élection Présidentielle. "On est plus que jamais dans ce paradoxe d’un pays qui attend une politique de droite moderne, pas de droite ringarde, c’est-à-dire d’un côté l’autorité et de l’autre le progrès, au sens large du terme, et une incapacité à faire émerger un leader."

 

La primaire "c’est une très mauvaise réponse à un problème qui est celui de trouver un candidat"

Jean-François Copé, dans une tribune publiée sur le journal Le Figaro, se dit peu favorable à une primaire de la droite, pourtant toujours d’actualité sans avoir été formellement annoncée. Si "on est tous d’accord pour dire ‘c’est mieux d’avoir qu’un seul candidat’", condition sine qua none, pour lui, pour que la droite soit au deuxième tour, il juge que la primaire "c’est une très mauvaise réponse à un problème qui est celui de trouver un candidat".

Lui-même a participé à une primaire, avec un "score particulièrement brillant", souligne-t-il non sans humour, "0,3%". "On se nourrit beaucoup plus de ses échecs que de ses réussites." Mais la situation a changé, notamment du fait de la teneur des candidats qui ne sont ni anciens présidents ni anciens Premier ministres, mais aussi car "le LR d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec l’UMP que je présidais". En termes de militants et sympathisants, le parti est passé de "350.000 à 400.000" en 2014 à "50.000 ou 60.000". "LR n’est devenu plus qu’une petite partie de l’opposition" qui "doit se reconstruire complètement".

De fait, la primaire n’est pas une solution : la bonne manière de procéder serait, pour le maire de Meaux, "une sélection naturelle" qui aura lieu sur la durée, "jusqu’au mois de janvier 2022".

"Tout le monde est obsédé par les sondages, on ne regarde que ça"

Cette "sélection naturelle" est, explique l’ancien ministre, "celle qui a existé depuis le début de la Ve République", et qui fait qu’en janvier ou février un candidat émerge naturellement. À celles et ceux qui jugent que ce serait alors trop tard, il demande "au nom de quoi est-ce que c’est trop tard ?"

Par ailleurs, l’émergence qui serait alors tardive, n’empêcherait pas de s’organiser : "que ce soit Xavier Bertrand, que ce soit Valérie Pécresse, pour prendre les deux candidats aujourd’hui un peu tête d’affiche, ils sont tous les deux organisés". En janvier 2022, "on verra la dynamique", explique l’ancien ministre : "on le verra par les sondages".

"Quand on met dit ‘on ne choisit pas son candidat par les sondages’, ça me fait rigoler : tout le monde est obsédé par les sondages, on ne regarde que ça." Pour lui, "une primaire c’est fratricide", analyse le maire de Meaux : "comme il n’y a qu’un seul lit pour plusieurs rêves, tout le monde se déchaîne les uns contre les autres".

Christian Jacob préconise, lui, une méthode avec un "panel". "Au moins l’avantage c’est que c’est une indication supplémentaire : moi, mon point, c’est que ça ne réglera pas non plus le problème".


(Suite de l'article à venir)

 

 

 

 

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