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J.-M. Germain : "Une motion de censure de gauche ne peut pas aboutir"

Par Jérémy Jeantet

Le député PS des Hauts-de-Seine, Jean-Marc Germain, a expliqué que les dernières concessions du Gouvernement n'étaient pas encore suffisantes pour le convaincre de voter le projet de loi Travail. Tout en rejetant l'idée de voter une motion de censure en cas de nouveau recours au 49.3.

Invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat, Jean-Marc Germain, député PS des Hauts-de-Seine, a indiqué que les derniers ajustements du Gouvernement sur le projet de loi Travail, des concessions sur le rôle des branches professionnelles, n'étaient pas encore suffisants pour le convaincre de voter le texte."L'amendement qu'a déposé le Gouvernement concerne tous les sujets sauf le temps de travail, a regretté Jean-Marc Germain. Nous disons que si ces principes sont bons pour les autres secteurs d'activité, étendons-les aux questions du temps de travail qui sont au cœur de la vie quotidienne des salariés, au cœur de leur rémunération aussi."En l'état, donc, le Gouvernement pourrait à nouveau ne pas bénéficier du soutien d'une partie de sa majorité et devoir recourir au 49.3 : "Je ne le souhaite pas. Je crois que ce serait vraiment un énorme problème pour notre pays, parce que les plaies qui sont ouvertes par cette loi, dont on voit les traductions dans les enquêtes d'opinion, dans la rue, ne se refermeront pas s'il n'y a pas un vote sur cette loi."C'est donc dans cette optique que le membre du bureau national du Parti socialiste, proche de Martine Aubry, veut "vraiment un compromis" et assure avoir "une attitude ouverte" à la négociation.Toutefois, si ces discussions venaient à échouer, le Gouvernement s'est déjà dit prêt à passer une nouvelle fois en force. Dans cette hypothèse, Jean-Marc Germain ne votera pas de motion de censure de gauche, pas plus qu'il ne l'avait fait en première lecture : "J'ai une position constante. Une motion de censure de gauche, ça ne peut pas aboutir, il faudrait qu'il y ait 290 députés de gauche, c'est-à-dire y compris les amis de Manuel Valls. Quant à une motion de censure de droite, ça impliquerait la dissolution de l'Assemblée nationale, ce que je ne souhaite pas. En politique, il ne faut pas faire dans le symbole. Je ne la déposerai pas parce qu'elle ne sert à rien, si ce n'est hystériser le débat public."Regardez l'interview de Jean-Marc Germain, député PS des Hauts-de-Seine et membre du bureau national du Parti socialiste, invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat

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