"Une attaque contre le pouvoir d'achat des Français." Marine Le Pen s'est érigée ce mercredi contre la hausse du prix du carburant, affichant un "soutien sans réserve" à la manifestation organisée le 17 novembre. "À titre personnel, je ne sais pas, mais l’ensemble de nos cadres et de nos élus seront aux côtés des manifestants", a annoncé Marine Le Pen.
Pour la présidente du Rassemblement national et députée du Pas-de-Calais, invitée politique du Grand Matin Sud Radio, cette hausse "touche à nos libertés individuelles" : "Les Français, pour certains d'entre eux, ne peuvent plus se déplacer librement. Certains renoncent à aller voir leur famille tellement le prix des carburants a augmenté. Cette hausse va d'ailleurs continuer en 2019. Ça devient insupportable de devoir prendre sa voiture."
"Je soutiens sans réserve le mouvement du #17Novembre. Cette attaque contre le pouvoir d'achat est inadmissible. Le gouvernement fait les poches des Français mais les poches sont de plus en plus vides" @MLP_officiel #SudRadioMatin Son interview ➡ https://t.co/ewvkrzr9IT pic.twitter.com/Znim7JJko1
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"Le signal envoyé par le gouvernement, c’est qu’ils font les poches de nos compatriotes, sauf que les poches sont de plus en plus vides", a dénoncé Marine Le Pen.
Placer des policiers dans les écoles ? "Ce serait un terrible constat d'échec"
"Tout augmente et le pouvoir d’achat baisse, c’est une certitude, a-t-elle ajouté. Ce qu’ils donnent de la main droite, ils le reprennent immédiatement de la main gauche. L’immense majorité des efforts fiscaux du gouvernement ont été faits à destination des Français les plus aisés, mais l’immense majorité des Français, notamment les classes moyennes et les classes populaires ont vu leur situation s’aggraver."
Interrogée sur les actes de violences à l'école et la possibilité de placer des policiers dans les établissements scolaires, Marine Le Pen ne s'est pas montrée favorable à cette mesure, qui serait "un terrible constat d'échec".
Christophe Castaner, "il ne faut pas oublier que c'est un vieux socialiste"
"Il faut d'abord défendre les professeurs abandonnés depuis des années par leur hiérarchie, alors que le rectorat et le ministère leur ont fait savoir qu'il ne fallait pas faire connaître les violences et les insultes dont ils sont victimes, a-t-elle expliqué. Il faut une tolérance zéro pour les incivilités scolaires, un signalement automatique des délits par les chefs d'établissement, il faut sortir les délinquants de l'école parce qu'à côté, il y a des centaines d'enfants qui ne peuvent étudier correctement. Je suis pour mettre fin au laxisme judiciaire, à l'ordonnance de 1945 sur la justice des mineurs, pour responsabiliser les parents par l'arrêt du versement des aides sociales aux parents quand les mineurs sont récidivistes, prononcer une injonction civile d'éloignement pour les délinquants récidivistes..."
"Il y a toute une série de mesures à prendre avant de mettre des policiers dans les écoles. Ce serait un terrible constat d'échec" @MLP_officiel #SudRadioMatin ➡ https://t.co/ewvkrzr9IT pic.twitter.com/n3qLAm5JPf
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Et la présidente du Rassemblement nationale ne compte pas sur Christophe Castaner, le nouveau ministre de l'Intérieur, pour appliquer ces mesures : "Tout dans le propos de Castaner est laxiste. Il ne faut pas oublier que c’est un vieux socialiste, avec la vieille idéologie socialiste classique en matière de délinquance, à savoir les pauvres, les jeunes, il ne faut pas les sanctionner trop durement. C’est cette politique qui nous a été imposée depuis des décennies."
Après 8h, Marine Le Pen a répondu aux questions des auditeurs. Angela Merkel, Homophobie, élection au Brésil... Retrouvez ici la deuxième partie de son interview