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Guillaume Larrivé - Pass sanitaire étendu : "c'est une mesure de libération"

Guillaume Larrivé, député Les Républicains de l'Yonne, était l'invité du "Petit déjeuner politique" de Philippe David et Judith Beller sur Sud Radio le 21 juillet 2021.

Guillaume Larrivé interviewé par Philippe David sur Sud Radio le 21 juillet 2021 à 7h40.

Emmanuel Macron, l’ancien Premier ministre Édouard Philippe et près de 14 autres membres du gouvernement ont été ciblés par, semble-t-il, le Maroc à l’aide du logiciel Pégasus. Pour Guillaume Larrivé, "ça n’est pas une surprise que les plus hautes autorités de l’État puissent être ciblées par des services de renseignement de puissances étrangères". Pour lui, la vraie question est de "savoir si elles ont été atteintes".
"Si tel est le cas, ce serait évidemment extrêmement préoccupant pour la sécurité nationale", souligne le député.

De fait, "il paraît nécessaire que le gouvernement français, dans les jours ou les semaines qui viennent, puisse venir devant l’Assemblée nationale, devant la Commission de la défense ou la Commission des lois, dire très précisément ce qu’il en a été". Les députés et le Parlement en général "ont besoin de savoir si ces faits sont avérés" mais aussi quels sont "les pares-feux, en termes de sécurité nationale, qui doivent être mis en œuvre". Le député de l’Yonne juge qu’il est inconcevable que le président de la sixième puissance mondiale, membre du Conseil de sécurité de l’ONU, "soit espionné sur son téléphone", des faits "qui ne sont pas aujourd’hui avérés", tient-il à préciser.

 

Affaire Pégasus : "on vit dans un monde de puissances carnivores"

La presse, qui dévoile l’information, précise que cet espionnage aurait commencé lorsqu’Emmanuel Macron était encore ministre de l’Économie sous François Hollande, et qu’il aurait conservé son numéro de téléphone. "Si ces faits sont avérés, ils sont graves", explique une nouvelle fois Guillaume Larrivé qui demande à ce que la réalité de ces faits soit dévoilée aux parlementaires. Le ciblage, encore une fois, ne l’étonne pas : "on ne vit pas dans un monde de paix perpétuelle ; on vit dans un monde de ce que Jacques Bainville, autrefois, appelait l’âge des grands carnassiers". Une expression que l’historien applique à la France du 17e siècle : "c’est aussi le cas pour le monde de 2021", estime le député. "On sait qu’on vit dans un monde de puissances carnivores" ce qui explique les pratiques d’espionnage. "Ce que je veux savoir moi, c’est si on a été capables de protéger, ou pas, les plus hautes autorités de l’État."

 

Espionnage par le Maroc : "ce ne sont pas des pratiques amicales"

Le Maroc, selon le journal Le Monde qui a participé à l’investigation internationale sur le logiciel Pégasus, aurait été le commanditaire de cet espionnage soupçonné. Pour Guillaume Larrivé, "cela va de soi" que la France devrait, le cas échéant, demander des explications malgré les liens d’amitié qui lient les deux pays. "S’il s’avérait que les autorités marocaines s’étaient aventurées dans ce genre de petit jeu délétère, elles devront, le cas échéant, en rendre compte." Pour lui, "ce ne sont pas des pratiques amicales, c’est le moins qu’on puisse dire".

 

Extension du Pass sanitaire : "je vois dans cela une mesure de libération"

La Commission des lois de l’Assemblée nationale, dont fait partie Guillaume Larrivé, a commencé le 20 juillet 2021 l’étude du projet de loi visant à étendre le Pass sanitaire en France. "Je suis favorable à l’orientation générale de ce texte", déclare le député de l’Yonne. "Face à la déferlante de la Covid-19, face à la déferlante de ce variant Delta, l’urgence, c’est de sauver des vies et aussi d’éviter cette espèce de solution moyenâgeuse que seraient un nouveau confinement, un nouveau couvre-feu, de nouvelles fermetures administratives."

De fait, il se dit "favorable" à ce que la vaccination soit étendue, à "l’obligation vaccinale pour les professionnels qui sont en contact avec les personnes les plus fragiles" ainsi qu’à l’extension de "l’usage de ce qu’on appelle ce Pass sanitaire". "Je n’y vois pas du tout une mesure liberticide ; au contraire, je vois dans cela une mesure de libération." De fait, il annonce que samedi 24 juillet 2021, il votera le texte "de manière définitive".
Néanmoins, malgré son approbation globale du texte, "il y a des mesures qui sont à corriger", souligne le député Les Républicains. "Je pense qu’il ne faut pas prévoir de peines de prison en cas de manquements", souligne-t-il. Ce type de sanctions est "totalement irréaliste et disproportionné". "Mais l’orientation générale, je crains que, malheureusement, il n’y en ait pas d’autre."

 

"Je pense vraiment qu’on n’a pas d’autre solution aujourd’hui"

Pour certains, le Pass sanitaire obligatoire pour les cafés ou restaurants mais pas dans les transports et les petits centres commerciaux est comparable à une mesure punitive qui ne répondrait pas vraiment à la question de la Santé publique. "Mesure punitive, non", estime Guillaume Larrivé, bien qu’il déclare "ne pas être satisfait de devoir utiliser ces mesures de contrainte". "Mais je pense vraiment qu’on n’a pas d’autre solution aujourd’hui."
"Dans un monde idéal où on parlerait à l’irréel du passé, on dirait ‘on aurait dû’, ‘on aurait pu’, ‘il aurait fallu’, etc. Peut-être qu’on aurait pu s’en passer, mais moi je ne veux pas me livrer à ce petit jeu là ; je prends la situation telle qu’elle est aujourd’hui."

Le député de l’Yonne souligne le coût, gigantesque, de nouvelles mesures restrictives comme celles prises en 2020 et début 2021 : "ce coût, je crois, ne serait pas supportable par la nation". Pour lui, de fait, il vaut mieux "des contraintes à court terme", qu’il concède être "pas agréables" mais qui sont "moins liberticides que la fermeture, le confinement, le couvre-feu", à une situation où "on se retrouverait, dans quelques jours, quelques semaines, avec à nouveau des lits d’hôpitaux saturés et une situation absolument dramatique".

 

Présidentielle 2022 : "Il n’y a pas un candidat naturel qui s’imposerait avec la force de l’évidence"

Les Républicains doivent choisir leur candidat, et les prétendants ont annoncé avoir décidé qu’une décisions sera prise avant le 25 septembre 2021 d’une entente commune, que certains jugent toutefois impossible. "Il faut regarder la situation en face : il n’y a pas une sorte de Général de Gaulle en réserve dans les rangs des Républicains", explique Guillaume Larrivé. "Il n’y a pas un candidat naturel qui s’imposerait avec la force de l’évidence." Cette personnalité hypothétique devrait être en mesure de "diriger l’État", "rassembler les Français" et "incarner la France". Puisqu’aucun candidat n’a ces trois qualités, "il n’y a pas un candidat naturel", explique le député LR.

 

Xavier Bertrand "fait ce qu’il veut"

Xavier Bertrand était absent, lundi 20 juillet 2021, à la réunion des candidats chez Les Républicains, lui qui a annoncé sa candidature à la Présidentielle sans avoir été investi par la droite et qui n’est plus membre du parti. "Il fait ce qu’il veut", commente Guillaume Larrivé non sans le critiquer : "une personne qui indique souhaiter rassembler les Français doit probablement commencer à essayer de rassembler au sein des personnes qui sont censées partager l’essentiel de ses convictions".

 

"C’est une erreur stratégique que d’affaiblir le potentiel nucléaire de la France"

Le Parlement français a adopté le projet de loi Climat le 20 juillet 2021, malgré les critiques des ONG et des défenseurs de l’environnement. Guillaume Larrivé a voté contre, ce qui, déclare-t-il, "prouve d’ailleurs que je suis libre et indépendant" alors que la majorité des députés LR ont opté pour l’abstention. Son vote, le député de l’Yonne le justifie par "un vrai désaccord avec la politique énergétique qui est conduite par Mme Pompili depuis quelques années maintenant". "Je pense qu’on n’a pas intérêt à affaiblir le potentiel nucléaire de la France." Il explique qu’au "plan économique comme au plan écologique, le nucléaire reste une solution d’avenir".
Le nucléaire, souligne Guillaume Larrivé, est "un atout formidable de puissance pour la France" tout en étant "une énergie qui est climatiquement correcte". "C’est une erreur stratégique que d’affaiblir le potentiel nucléaire de la France."

 

 

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