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Édouard Philippe : "Tenter quelque chose qui n’a jamais été tenté"

Par Benjamin Jeanjean

Quelques heures après sa nomination à Matignon, Édouard Philippe a livré sa première interview en tant que Premier ministre sur le plateau de TF1. L’occasion pour lui de revenir sur sa démarche et celle d’Emmanuel Macron.

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C’est donc à Édouard Philippe que le nouveau président de la République Emmanuel Macron a confié la tâche d’être le 22e Premier ministre de la Ve République (accessoirement le plus jeune depuis Laurent Fabius en 1984). Le maire du Havre, issu des Républicains et âgé de 46 ans, n’a pas tardé pour accorder sa première interview de Premier ministre, lui qui était l’invité du journal de 20h de TF1 ce lundi. "Évidemment, on réfléchit quand on prend une telle décision. On est honoré, mais ce n’est pas une décision à prendre à la légère. Aucun Premier ministre ne l’a fait, et peut-être encore plus en ce moment, compte tenu de la situation dans laquelle se trouve notre pays. J’ai réfléchi, j’ai consulté, et je me suis dit que la situation dans laquelle nous étions était suffisamment unique pour que nous tentions quelque chose qui n’a jamais été tenté", a-t-il expliqué d’emblée.

"Recomposition politique" plutôt qu'"ouverture" pour Édouard Philippe

Préférant s’inscrire dans une logique de "recomposition politique" plutôt que "d’ouverture", Édouard Philippe a justifié son étiquette d’homme de droite, qu’il a revendiquée face à Bernard Cazeneuve cet après-midi. "Je suis de droite car je pense que la valeur cardinale de l’organisation de notre société est la liberté. Pas seulement la liberté économique, à laquelle la droite est trop souvent réduite, mais aussi la liberté de penser, d’expression, etc. Ensuite, je pense que l’État a un rôle à jouer dans un pays comme la France, et que son autorité doit être défendue", a-t-il déclaré.

"Les ordonnances, ce n’est pas le refus de la discussion"

Celui qui s’est dit "frappé par l’intelligence très vive et la pensée très personnelle et pas du tout convenue" d’Emmanuel Macron la première fois où il l’a rencontré a également pris le temps de défendre le projet de ce dernier de réformer le droit du travail par ordonnance cet été. "Le droit du travail apparaît très protecteur, mais on se rend compte qu’il ne protège pas beaucoup les salariés. Il y a un très grand nombre de chômeurs, il faut faire quelque chose, on ne peut pas ne rien faire. (…) Les ordonnances, ce n’est pas le refus de la discussion. Une bonne réforme est pensée, annoncée, discutée, et rapidement exécutée. Les Français attendent des progrès et des transformations", a-t-il annoncé.

Édouard Philippe frappé par l’attitude des Républicains avant le second tour

Enfin, Édouard Philippe a également évoqué son choix de faire faux-bond au parti Les Républicains, auquel il appartient pourtant. "Quand je me suis engagé avec Alain Juppé en 2002, c’était la première fois à un niveau national. L’idée était de faire fusionner la droite et les centres, et à part François Bayrou, tout le monde est venu. Mais en 2012, ce groupe s’était déjà restreint avec le départ de l’UDI. Et puis j’ai été très frappé en 2017 par les hésitations à l’intérieur de mon parti pour savoir s’il fallait ou non appeler à voter pour Emmanuel Macron au second tour… Pour ma part, j’ai indiqué très clairement vouloir l’aider à gagner, et maintenant je veux l’aider à réussir", a-t-il expliqué.

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