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Dominique Bussereau : "L'État va faire de la trésorerie sur le dos des retraités"

Par Jérémy Jeantet

Présent à Bordeaux, où Alain Juppé réunit ses soutiens à partir d'aujourd'hui, Dominique Bussereau porte un regard bienveillant sur le début de mandat d'Emmanuel Macron, même s'il se dit "ennuyé" par la hausse de la CSG, et met en garde son parti contre une dérive droitière.

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Invité du Grand Matin Été Sud Radio, au micro de Philippe Verdier, Dominique Bussereau est revenu sur les débuts d'Emmanuel Macron à l'Élysée.

"Je n'ai pas trouvé que c'était très réformiste, et je suis pourtant plutôt bienveillant à l'égard du président de la République, a indiqué le président LR du conseil départemental de Charente-Maritime. Laisser le Parlement discuter pendant des semaines et des semaines du statut des députés, je trouve qu'on aurait pu commencer de manière plus brillante."

"On est dans une situation d'attente, parce que c'est bien difficile de juger pour l'instant, surtout que les effets politiques qui se font sentir, notamment la hausse du chômage, annoncée hier, on ne peut pas en donner la responsabilité à Emmanuel Macron, mais plutôt aux politiques du PS et de François Hollande, ce qui devrait les inciter à beaucoup d'humilité sur leurs résultats", a ajouté l'ancien ministre.

Dominique Bussereau s'est toutefois dit "ennuyé" par une mesure du nouveau gouvernement, la hausse de la CSG : "Je trouve bien de redonner du pouvoir d'achat aux salariés, évidemment, mais le faire au détriment des retraités, je trouve que c'est une mauvaise manière. Surtout que les retraités se trouveront ponctionnés dès le 1er janvier et qu'astucieusement, le système organisé par Bercy consiste à ne rendre qu'en deux fois cette augmentation aux salariés. Donc, sur une partie de l'année, l'État va se faire de la trésorerie sur le dos des retraités. Je pense que c'est une réforme qui va assez mal passer dans le pays, parce que les retraités vont considérer cela comme une petite agression à leur égard."

Ce vendredi, Dominique Bussereau sera à Bordeaux. Alain Juppé y réunit ses soutiens. "C'est une réunion de l'état-major d'Alain Juppé, pour faire le point avec lui sur la situation politique, précise Dominique Bussereau. On évoquera, bien sûr, l'avenir de la droite et du centre, mais on n'est pas là pour organiser une faction au sein des Républicains. On est là pour voir comment les idées de la droite modérée, centriste, libérale, européenne, peuvent être présentes dans le débat publique de notre pays. Alain Juppé, même s'il n'est plus candidat à quoi que ce soit, incarne ces idées-là que nous pensons toujours très fortes dans notre pays. Les adhérents du parti ont été chauffés à blanc sur des thèmes très droitiers par la précédente direction du parti et par les thèmes de campagne de l'élection présidentielle. Je pense qu'il y a un vrai problème de décalage entre les idées des adhérents et les attentes des Français. Il faudra que le parti sache s'ouvrir. S'il se recroqueville trop à droite, de manière trop anti-européenne, par exemple, le parti aura beaucoup de déperditions dans ses rangs."

Écoutez l'interview de Dominique Bussereau, invité du Grand Matin Été Sud Radio au micro de Philippe Verdier

 

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