Pourquoi Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, a-t-il soudainement préféré présenter sa démission ? Est-ce parce que le président de la République ne l’appuyait pas dans ses fonctions ? Aurait-il pu le retenir ? « La seule façon de retenir Nicolas Hulot, c’était d’agir pour l’Environnement et la Santé », estime Yannick Jadot.
Macron « a reculé sur tout ce qui est essentiel »
« Il a reculé sur le broyage des poussins, il a reculé sur la vidéosurveillance dans les abattoirs, il a reculé sur les poules en batteries, il a reculé sur le glyphosate, il a reculé sur les énergies renouvelables, dont on a tant besoin dans nos logements et qui créeraient des milliers d’emplois », dénonce le député Verts-ALE. Emmanuel Macron a « reculé sur tout ce qui est essentiel ».
« Il a aussi reculé sur la solidarité, juge Yannick Jadot. Je veux bien que l’on accueille les joueurs de France à l’Elysée, mais tous ces joueurs ont été formés dans des clubs, dans ces clubs il y a toujours des bénévoles, dans ces associations, il y a des emplois aidés. Au fond, il recule sur tout ce qui fait la France. »
« Il faut des grands pas, qui créent des emplois »
Pour justifier sa démission, Nicolas Hulot a également souligné qu’il n’y avait plus de troupes écologistes derrière lui. S’il avait été porté par les écologistes, peut-être serait-il resté ? « Nicolas Hulot est parti en disant “cette politique des petits pas n’est pas suffisante, cela ne me convient pas”. Qu’ai-je dit pendant toute cette année ? J’ai dit “cette politique des petits pas, c’est insuffisant », souligne Yannick Jadot. « Il faut au regard des canicules, des feux de forêt, des pertes de biodiversité, de nos organismes empoisonnés, de nos environnements pollués, il faut des grands pas, qui créent des emplois », conclut-il.