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Démission de Bruno Le Roux : les principales réactions politiques

Par Benjamin Jeanjean

Alors que Bruno Le Roux a démissionné ce mardi de son poste de ministre de l’Intérieur, la classe politique a réagi à la nouvelle, avec des points de vue – sans surprise – contrastés. 

Bruno Le Roux (©STEPHANE DE SAKUTIN)

À peine plus de trois mois après son entrée en fonction en lieu et place de Bernard Cazeneuve, Bruno Le Roux a quitté le ministère de l’Intérieur ce mardi. L’émission Quotidien ayant révélé lundi soir que l’ancien député de Seine-Saint-Denis avait offert pas moins de 24 CDD à ses deux filles pour travailler à l’Assemblée nationale alors qu’elles étaient lycéennes ou étudiantes, le ministre de l’Intérieur s’est retrouvé sous le feu des critiques ce mardi, le parquet national financier s’étant de plus saisi de l’affaire pour ouvrir une enquête. Dans une courte déclaration en fin d’après-midi, le ministre, proche de François Hollande, a affirmé avoir présenté sa démission au président de la République. Une décision rapidement commentée par la classe politique.

La gauche salue et respecte la décision de Le Roux

Président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, Olivier Faure a salué la décision de son camarade. "Il faut saluer sa décision. Elle est juste, digne et elle était attendue. Dans ce quinquennat, à chaque fois qu'il y a eu un doute ou des manquements, la décision a toujours été la même. On ne peut pas exercer une responsabilité d'État quand on n'est pas soi-même irréprochable", a-t-il déclaré sur BFMTV. Devant les mêmes caméras, Aurélie Filipetti s’est, elle, félicitée que "le Premier ministre et le président de la République [aient] su agir immédiatement", regrettant toutefois un contexte d’affaires judiciaires qui "impacte déjà l’ensemble de la vie politique". Même son de cloche chez Julien Dray : "je crois que c’est un honnête homme. Il est victime d’un contexte".

Alors qu’il avait soutenu Bruno Le Roux lundi soir, Jean-Christophe Cambadélis, Premier secrétaire du PS, a confié "respecter" sa décision, tout en ne manquant pas l’occasion d’envoyer un petit tacle à ses adversaires politiques.

Les Républicains relativement discrets

À droite, les réactions se font plus rares, peut-être en raison de la situation délicate dans laquelle se trouve François Fillon qui, lui, n’a pas démissionné malgré une mise en examen. Chez Les Républicains, le député de la Manche Philippe Gosselin a tout de même ironisé sur le "passage bien bref" de Bruno Le Roux à l’Intérieur, tout en ayant un petit mot pour son successeur Matthias Fekl.

Daniel Fasquelle, député (LR) du Pas-de-Calais, a, lui, rappelé l'importance de "la présomption d'innocence". "Je l'ai demandée pour François Fillon, je n'ai pas une position à géométrie variable", a-t-il expliqué sur BFMTV. De son côté, Nicolas Dupont-Aignan a fustigé les "privilèges" de certains élus.

Le Front national se déchaîne sur Le Roux et la fin du quinquennat Hollande

À l’extrême-droite en revanche, on ne prend pas de gants pour commenter cette décision. "Vu ses résultats, aussi mauvais que ceux de son prédécesseur Cazeneuve, la démission de Le Roux est bien sûr une bonne nouvelle", a ainsi écrit Florian Philippot sur son compte Twitter.

De son côté, Steeve Briois a raillé "l’agonie" de la fin de la présidence de François Hollande, alors que Gilbert Collard était visiblement d’humeur plus littéraire.

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