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Conférence de presse de François Hollande : ce qu'il faut retenir

Par Jérémy Jeantet

Le président de la République tenait ce lundi sa conférence de presse de rentrée. Il a notamment annoncé que des "vols de reconnaissance" auraient lieu au-dessus de la Syrie avant, éventuellement, des frappes aériennes.

Pour sa sixième conférence de presse semestrielle, François Hollande a balayé les sujets d'actualité comme l'accueil des migrants, la lutte contre Daesh, la politique économique intérieure ou encore la conférence climat qui aura lieu à Paris en septembre.

"Des vols de reconnaissance et de renseignements" au-dessus de la Syrie

Le chef de l'Etat a annoncé avoir "demandé au ministre de la Justice que, dès demain, puissent être menés des vols de reconnaissance au-dessus de la Syrie." Des vols qui devront permettre d'obtenir des renseignements sur la localisation des forces de l'Etat Islamique sur place et "d'envisager des frappes contre Daesh".Des frappes aériennes, mais pas d'intervention militaire au sol. Solution prônée par une partie de la droite, notamment, l'hypothèse d'envoyer des troupes au sol a été catégoriquement rejetée par François Hollande, jugée comme étant "inconséquente et irréaliste".Pas de troupes au sol donc, pas plus que de discussions avec Bachar El-Assad : "Rien ne doit être fait qui puisse consolider ou maintenir Bachar El-Assad. Son départ est à un moment ou à un autre posé dans la transition", a assuré le président de la République, rappelant au passage que "c'est lui qui est responsable de la situation en Syrie, c'est lui qui a tiré sur son peuple, bombardé des populations civiles, utilisé des armes chimiques, refusé toute discussion avec ses opposants quand ils n'étaient pas enfermés ou tués".

Migrants : "La France est disposée à prendre sa part"

François Hollande est évidemment revenu sur la question de la crise des migrants qui arrivent toujours plus nombreux aux portes de l'Union Européenne."Face à ces drames, j'ai proposé avec la chancelière Merkel un mécanisme permanent et obligatoire d'accueil des réfugiés pour répartir l'effort entre tous les pays européens. Le mot important, c'est 'obligatoire'", a indiqué, en préambule, le chef de l'Etat, avant de préciser que la Commission européenne allait proposer de répartir 200 000 réfugiés sur les 2 prochaines années, dont 24 000 en France. "Nous le ferons", a-t-il assuré. Pour permettre cet accueil, François Hollande a également indiqué qu'une action européenne devait être mise en place dans les pays d'accueil de ces populations, permettant de filtrer les migrations politiques des migrations économiques : "Il faut des contrôles aux frontières de l'Union, en Italie, en Grèce et en Hongrie, avec des centres d'enregistrement pour accueillir et établir la distinction entre ceux qui relèvent du droit d'asile et ceux qui doivent être raccompagnés de façon digne."Enfin, le président français a expliqué que cet accueil devait s'accompagner d'actions à destination des pays de départ des réfugiés. Dans cette optique, il a proposé la tenue d'une grande conférence internationale sur le sujet, se disant prêt "à l'accueillir à Paris".

"Le pacte de responsabilité va se poursuivre"

En ce qui concerne la politique économique intérieure, François Hollande a prôné la stabilité à l'égard des entreprises. C'est pour cette raison qu'il a confirmé que, même si des audits auront lieu, les crédits du pacte de responsabilité ne seront pas réorientés en 2016 : "La stabilité et le respect de la parole donnée sont les conditions de la confiance. Ça vaut pour nous comme pour les entreprises."Du point de vue économique, François Hollande annonce une croissance qui atteindra "sûrement un peu plus de 1 % de croissance", reconnaissant que "ce n'est pas encore suffisant pour faire baisser le chômage".Le président de la République a une nouvelle fois rappelé que sa candidature en 2017 serait conditionnée à une inversion "durable" de la courbe du chômage. Une condition qu'il a qualifiée "d'évidence morale", ajoutant que "les Français demandent des résultats, pas des excuses".

2 milliards de baisses d'impôts en 2016

Comme annoncé, le président de la République a confirmé une baisse de l'impôt sur le revenu l'an prochain : "J'ai demandé, après ce que nous avons fait en 2014, en 2015, que nous puissions faire un peu plus de 2 milliards de baisse d'impôts en 2016, notamment en faisant en sorte que des Français au-dessus de la première tranche puissent en bénéficier."Une baisse d'impôts qui sera financée par "des économies", a également indiqué François Hollande.

Réforme du code du travail : pas touche aux 35 heures

S'il a confirmé qu'une réforme du code du travail était à l'étude, notamment pour permettre plus de souplesse dans les négociations au sein des entreprises, François Hollande a été clair : "La durée légale du travail ne changera pas"."Dire aux salariés qu'il n'y a plus de Smic, plus de contrat de travail, plus de durée légale, ce serait l'abandon du compromis sur lequel les employés et les entrepreneurs vivent aujourd'hui. Ce ne sont pas des totems, mais des tabous”, a expliqué le chef de l'Etat.

Cop21 : "Il y a des risques d'échecs"

Grand évènement au calendrier présidentiel de cette fin d'année, la conférence sur le climat, en décembre 2015 à Paris, approche. Sur le sujet, François Hollande a concédé "des risques d'échecs", indiquant que "toutes les contributions ne sont pas arrivées".Point central des négociations entre Etats, la question du financement, qui doit aboutir à lever une enveloppe de 100 milliards d'euros d'ici 2020 : "C'est la clé. Il n'y aura pas d'accord s'il n'y a pas d'engagement ferme sur le financement. Il doit être mesurable, prévisible, vérifiable, transparent et avec un mécanisme de révision au cours du temps."

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