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Comment Nicolas Hulot a anticipé l’affaire qui le concernait

Nicolas Hulot a choisi de prendre les devants avant la publication d'un article évoquant des rumeurs de harcèlements sexuels le concernant. Une technique déjà utilisé par Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle.

Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologie et solidaire @ALAIN JOCARD - AFP

L’affaire Nicolas Hulot replace sur le devant de l’actualité le sujet des dénonciations de harcèlements sexuels, qui se poursuivent au sein du gouvernement, après Gérald Darmanin.

Nicolas Hulot a choisi, lui, de prendre les devants, une technique déjà utilisée dans la campagne présidentielle, par le candidat Emmanuel Macron. Et à deux reprises.

En mars 2016, on a vu Emmanuel Macron débouler dans une réunion de soutiens en pleine campagne et tourner en dérision les rumeurs sur une double vie avec Mathieu Gallet, le PDG de Radio France.

Plus tard, avant le premier tour, Emmanuel Macron est allé en direct expliquer que, contrairement aux rumeurs, il n’avait pas de comptes cachés dans l’île de Man.

Et c’était chez qui ? Sur le plateau de Jean-Jacques Bourdin, déjà !

Donc la technique est au point. Le ministre de la Transition écologique et solidaire s'en est clairement inspiré.

Et bien entendu, cette opération n’aurait pu se dérouler sans le soutien de l’Élysée.

D’ailleurs, tout était réglé comme du papier à musique.

Une heure plus tard, Matignon et l’Élysée publiaient des messages de soutien à Nicolas Hulot.

Le ministre, pris dans un énorme choc émotionnel, a reçu, pendant le conseil des ministres, le soutien unanime de ses collègues ainsi que celui du président de la République.

Le dossier n'est pas clos pour autant. D’autres membres du gouvernement font l’objet de tentatives d’enquêtes.

Pour l’exécutif, il y a un système "cold case", d’affaires classées, qui chercherait à déstabiliser le gouvernement. L’enquête est lancée pour essayer d’identifier qui est à la manœuvre.

En tous les cas, au gouvernement, on ne veut pas se laisser intimider et le message d’hier est clair : Pas question que la rumeur remplace la justice !

Seule une mise en examen déclenche une démission. On verra si cela dissuade les nouveaux procureurs de la justice médiatique.

Écoutez la chronique de Michaël Darmon dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard

 

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