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Ce qu’il faut retenir d’Emmanuel Macron dans l’Émission Politique

Par Benjamin Rieth

Invité de l'Émission politique, jeudi soir, Emmanuel Macron a tenu à marquer sa différence avec François Hollande. Il s'est également défendu d'être le candidat des riches et s'est prononcé en faveur d'une intervention en Syrie. 

Ce qu’il fallait retenir d’Emmanuel Macron dans l’Émission Politique

Emmanuel Macron s’éloigne encore de François Hollande

Alors que les soutiens à gauche se multiplient, Emmanuel Macron tente toujours de maintenir l’équilibre au sein de son mouvement. Pour séduire les voix de droite, le candidat du mouvement En marche !, surnommé "Emmanuel Hollande" par François Fillon, a donc tout fait pour s’écarter de cette héritage. S’il a assuré n’avoir "jamais manqué de respect à François Hollande, ni à l’homme ni à la fonction", le candidat à l’élection présidentielle a ainsi multiplié les messages pour se démarquer.  "Je suis profondément différent, je donne un sens à ce que je fais, je les assume et je suis plus tranchant", a affirmé Emmanuel Macron.

Face à François Ruffin, qui lui a demandé s’il viendrait à la rencontre des salariés de l’usine Whirlpool à Amiens menacée de fermeture , Emmanuel Macron a ainsi déclaré qu’une "campagne  n’est pas pour faire des propos d’estrade, faire des propositions qu’on ne peut pas tenir". "Je vais faire quoi, je vais monter sur un camion ?", a-t-il ajouté. Une référence à peine voilée au déplacement de François Hollande à Florange lors de la campagne de 2012 où le futur président avait assuré les salariés de son soutien. 

Autre allusion remarquée lors de l’émission, ses propos sur l’amitié du président avec les journalistes"Je considère que le problème du dernier quinquennat a été une trop grande proximité avec les journalistes. Quand on préside, on n’est pas le copain des journalistes"

Une intervention en Syrie sous l’égide de l’ONU

Invité à réagir à l’attaque chimique en Syrie qui a fait plusieurs dizaines de morts, Emmanuel Macron s’est dit favorable à une intervention militaire pour "sanctionner" le régime de Bachar Al-Assad. Le candidat du mouvement En Marche ! Écarte néanmoins l’idée d’une initiative unique. "Ma préférence c'est bien qu'il y ait une intervention sous l'égide des Nations Unies", a-t-il ajouté, "pas sûr" que la Russie y oppose son veto. 

"Notre priorité ce sont les terroristes, donc on doit d'abord les éradiquer, on doit ensuite construire une solution politique, sortir Bachar al-Assad du jeu, mais dans un premier temps cette transition se fera avec lui", a ajouté Emmanuel Macron, se référant à l’exemple de la Libye où "on a chassé un tyran et après ça a été le chaos".

Notre Dame des Landes et nucléaire...Emmanuel Macron clarifie ses positions

L’Émission politique a été l’occasion pour l’ancien ministre de l’Économie de préciser ses propositions en matière d’écologie et d’environnement. Concernant la centrale nucléaire de Fessenheim, il a réaffirmé vouloir la fermer. "Il faut arrêter les marches avant et les reculs sur ce sujet-là. Là-dessus, il ne faut pas reculer", a observé Emmanuel Macron, qui, par ailleurs, "assume totalement sa défense du nucléaire". Mais le candidat d’En Marche ! a marqué sa différence avec François Fillon affirmant vouloir "réduire cette dépendance à l’énergie" en "développant les énergies renouvelables".

Emmanuel Macron s’est également prononcé en faveur de la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, quelques semaines seulement après s’être montré beaucoup plus mesuré lors d’une intervention à la WWF. "Je veux qu’il y ait un médiateur qui permette de faire descendre la tension, au bout de six mois je trancherai (…) je ferai évacuer la zone avec les forces de l’ordre qui s’imposent si on n’a pas réussi à faire baisser la pression", a expliqué le candidat. 

Les premiers candidats En Marche ! aux législatives dévoilés

Emmanuel Macron l’a promis : il y aura des candidats de son mouvement dans les 576 circonscriptions. Selon le calendrier du candidat, les candidatures doivent être révélées après le second tour de l’élection présidentielle. Néanmoins, jeudi soir, Emmanuel Macron a dévoilé ses 14 premiers candidats. "J’ai fixé 5 règles", a affirmé le candidat : "le renouvellement, le pluralisme politique, la probité, la parité et la mixité, et l’adhésion au projet qui est le mien". Évidemment, jeudi soir, ces 14 candidats étaient exactement à l’image de ces cinq règles. 

Emmanuel Macron a saisi l’occasion pour expliquer que cette démarche s’appliquerait aussi au gouvernement. "En marche ! n’est pas une recyclerie", a martelé l’ancien ministre. "Pour la première fois je dis que je veux faire venir gens de la société civile et réconcilier des familles politiques qui partagent les mêmes valeurs : les socio-démocrates, les écologistes raisonnables et européens, le centre, le centre droit, les gaullistes sociaux, la droite sociale et européenne" a-t-il défendu, sans fermer la porte à certains poids-lourds, notamment Jean-Yves Le Drian. 

Emmanuel Macron ne veut pas être le candidat des riches

Régulièrement critiqué sur ses positions, notamment la suppression d’une partie de l’ISF, Emmanuel Macron a défendu sa proposition de réforme sur cet impôt. "Si vous faites le choix de mettre tout votre argent dans le patrimoine immobilier : c’est un choix, je ne vous pénalise pas. Par contre si vous gagnez de l’argent et décidez de l’investir dans votre entreprise, dans l’entreprise d’un autre, dans une start-up, PME, chez un agriculteur, à ce moment-là c’est un argent que vous faites fructifier pour l’économie française et j’assume de le sortir de l’ISF".

"Je ne suis pas contre le CAC40 (…) Je ne suis pas pour le favoriser mais pas non plus pour lui taper dessus comme on fait à chaque campagne présidentielle", a également déclaré Emmanuel Macron face à François Ruffin, se défendant d’être le candidat des "cadeaux au CAC 40"

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