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Bruno Retailleau : "Wauquiez est droit dans ses bottes et cohérent avec lui-même"

Par Mathieu D'Hondt

Bruno Retailleau (Sénateur LR de Vendée et président du groupe les Républicains au Sénat) était ce mercredi l'invité du petit-déjeuner politique.

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Au lendemain de l'intervention télévisée de Laurent Wauquiez chez nos confrères de BFM, 5 jours après la divulgation de ses propos polémiques enregistrés à son insu lors d'une conférence à l'EM Lyon business, Bruno Retailleau a salué la prestation de l'intéressé.

"Certains propos choquants de Macron n'ont pas déchaîné la même déferlante que ceux de Wauquiez"

Invité ce mercredi du petit-déjeuner politique de Sud Radio, le président du groupe Les Républicains au Sénat a ainsi souligné la cohérence et le courage du président de son parti. "J'ai trouvé l’exercice réussi, droit dans ses bottes, finalement courageux et cohérent avec lui-même. Il a assumé, d'ailleurs c'est le commentaire le plus courant que j'ai entendu et je pense que cela correspond à la réalité de l'émission", a-t-il ainsi jugé, avant de déplorer ce qu'il considère être une forme de deux poids deux mesures dans le traitement médiatique des petites phrases en politique. "Ce que je constate, c’est que Laurent Wauquiez est un gibier très prisé pour la chasse médiatique, on ne lui passe rien. J'observe que lorsque l’on est à droite et que l’on tient des lignes vraiment à droite, on s’expose beaucoup plus médiatiquement que d'autres", a-t-il expliqué.

"Je pense qu'il y a souvent deux poids deux mesures dans notre système médiatique (...) Je me souviens des termes de M. Macron, qui avait parlé des "illettrés" dans l'Ouest, des "alcooliques" dans le Nord, des "gens qui ne sont rien", des "kwassa kwassa" aux Comores, ce sont des propos choquants et j'observe simplement qu'ils n'ont pas déchaîné la même déferlante, à l'époque, que les propos de Laurent Wauquiez", a-t-il encore insisté.

Interrogé par ailleurs sur l'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, celui qui est également sénateur LR de Vendée a dénoncé le manque d'autorité du couple de l'exécutif face aux zadistes et notamment ceux qui ont prévu de rester sur le site. "C’est une capitulation ! Comment Emmanuel Macron et Édouard Philippe peuvent-ils encore parler de l’autorité de l’État de droit, de la démocratie. L'abandon de Notre-Dame-Des-Landes est une capitulation parce qu'avec les zadistes, c’est le chantage à la violence qui a gagné contre la démocratie (...) Il n’y a aucune fermeté, au contraire, on capitule vis-à-vis des plus violents", a-t-il ainsi dénoncé.  

Enfin Bruno Retaileau a eu un mot pour les agriculteurs, alors que la nouvelle carte redistribuant les Zones agricoles défavorisées doit intégrer davantage d'exploitations que prévu. Selon lui, cette redistribution ne va en aucun cas rassurer la profession et notamment dans la région de ses administrés. "C'est une explosion ! Le fond de cette affaire est extrêmement grave parce que cela fait plusieurs années désormais que plus d'un tiers des agriculteurs vivent sous le seuil de pauvreté et même au niveau du RSA. Quelle profession accepterait de travailler 70h par semaine pour être payée à coup de lance-pierre, c'est catastrophique, il y a des suicides tous les jours ?", a-t-il ainsi dénoncer. Et l'ex-président du Conseil général de Vendée de fustiger au passage les "fausses promesses" du chef de l'État. "À Rungis, Emmanuel Macron a dit qu'il fallait s'opposer au Mercosur et quand il reçoit le président argentin, il dit l'inverse ! Ensuite, pour la première fois, un président de la République va accepter une baisse du budget de la PAC et ça va être terrible pour le revenu de nos agriculteurs et surtout pour nos éleveurs", a-t-il déploré.

>> L’intégralité de l’interview est disponible en podcast

 

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