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Bruno Retailleau - "Il faut envoyer un message de fermeté"

Par La Rédaction

Bruno Retailleau, sénateur de Vendée et président du groupe LR au Sénat, était l’invité du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le mercredi 18 mars sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Bruno Retailleau était l'invité politique du Grand Matin Sud Radio ce mercredi 18 mars 2020.

C'est depuis son bureau du Sénat que Bruno Retailleau répond aux questions de Patrick Roger en plein confinement. "Il y a une permanence au Sénat à assurer, le minimum de service public est notre mission", affirme le président du groupe Les Républicains. Et ce séjour retranché dans le jardin du Luxembourg ne rime pas avec vacances. "Nous étudierons dès demain les textes pour mettre en musique les annonces de Macron", annonce-t-il. "Il y a très peu de personnes au Sénat, je demande à certains sénateurs de ne pas venir, et nous fonctionnerons avec des délégations, de vote", confie-t-il.

 

Une interview d'Agnès Buzyn "sidérante"

Sortie de son silence, l'ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzyn a donné une interview où elle confirme avoir alerté le Premier ministre sur la gravité du coronavirus. "L'interview est sidérante, a-t-elle craqué ?", a réagi Bruno Retailleau. "Mais le moment n'est pas à la polémique, le pic devrait arriver d'ici quelques jours, quelques semaines, il y aura des morts", prévient-il. "Le moment viendra où il faudra tirer des leçons, expertiser le processus de décisions mais nous devons pour l'instant garder toutes nos forces pour nous rassembler, c'est pas le moment de se diviser", appelle le sénateur. "Une commission d’enquête ou mission d'information peut être lancée au Parlement, mais je pense que nous ne sommes pas dans ce temps-là. Ce moment viendra car nous devons la vérité aux français", assure le président de groupe.

Dans ce même entretien, Agnès Buzyn confie avoir pensé que les élections municipales seraient reportées, lors de sa démission. "J'étais présent lors de la réunion avant le premier tour des municipales : à aucun moment on nous a parlé de stade 3 ou de confinement. La décision a été prise dans le contexte du moment", rapporte Bruno Retailleau qui souligne "qu'aucun président de parti n'a émis le moindre doute car on avait tous les mêmes informations". Selon le sénateur, "nul ne pouvait penser que l'on ne pouvait pas tenir les opérations électorales avec les informations qu'on avait à ce moment". Si le passage au stade 3 a bien été acté le samedi 14 mars lors de la déclaration d'Édouard Philippe, "il y a eu un vent de panique mais c'était trop tard pour annuler le scrutin", note-t-il tout en assurant que "les mesures de précaution on été prises".

"Il faut de la clarté"

À la dernière allocution du président de la République, Bruno Retailleau affirme "qu'il faut parler de confinement", mais comprend que "Macron n'a pas voulu brusquer les Français en ne parlant pas de confinement". "Mais il faut parler clair pour que les Français comprennent et respectent les consignes", note-t-il. Pour le locataire du Palais du Luxembourg, "il faudra sans doute augmenter les amendes". "Il faut envoyer un message de fermeté, ce n'est pas seulement de l'irresponsabilité, la propagation du virus tue, on met en danger la vie des autres", s'exclame-t-il. "Quand on fait la guerre, on la fait jusqu'au bout, avec tous les moyens à disposition", insiste-t-il.

Bruno Retailleau cherche également à alerter sur le manque de masques pour les professionnels de santé. "On nous parle de millions de commandes de masques... mais où sont-ils ?!", interroge-t-il. "Le personnel soignant des EHPAD, les médecins, les policiers en ont trop peu ! Ça va devenir dramatique dans les EHPAD. Il faut mettre en oeuvre des moyens exceptionnels", appelle-t-il. "Depuis le départ on nous dit que les masques ne sont pas utiles... Mais les masques sont utiles ! Pourquoi les professionnels de santé en réclament à cor et à cri !", note le sénateur qui indique que "les policiers en ont besoin aussi !".

Un bouclier anti-crise

Au Sénat, Bruno Retailleau participera aux Questions au gouvernement, jeudi 19 mars. "Nous nous ferons le relais des préoccupations des Français", assure-t-il en garantissant que "la démocratie continue, qu'il faut challenger le gouvernement, mais pas de polémique politicienne". Pour protéger les entreprises, "j'ai demandé un bouclier économique anti-crise", annonce le sénateur. "L'objectif est de faire en sorte que ce choc provisoire ne détruise pas nos entreprises. On n'aurait plus la capacité de rebondir", prévient-il. "Les finances publiques sortiront exsangues, mais ce n'est pas grave, même s'il y aura une dette astronomique", estime-t-il.

Le report du second tour pourrait annuler le scrutin du 15 mars dernier. "Il faut que les listes pour le deuxième tour des municipales soient déposées au plus tôt, je dirai au gouvernement qu'il faut respecter les textes, ne les éloignons pas du premier tour", affirme-t-il. Mais Bruno Retailleau relativise, "c'est un détail et les Français s'en fichent". Pour le sénateur, "il faut respecter les consignes, c'est de la responsabilité de chacun que dépend la santé de tous".

Cliquez ici pour écouter "L’invité politique" avec Patrick Roger

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