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Benoît Hamon tente de relancer sa campagne dans L'Emission politique

Par Jérémy Jeantet

Emission en prime-time pour Benoît Hamon, qui peine actuellement à retrouver la dynamique qu'il avait connue pendant la primaire de la gauche. L'occasion d'expliquer son recul sur le revenu universel et de lancer plusieurs piques à destination d'Emmanuel Macron.

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Le rendez-vous était attendu dans l'équipe de campagne du candidat Hamon. L'occasion était belle pour tenter de relancer la machine, quelque peu grippée depuis la victoire à la primaire de la gauche. Dans le dernier pointage quotidien Ifop-Fiducial pour Sud Radio, CNews et Paris Match, le candidat du Parti socialiste n'est crédité que de 13,5 % des intentions de vote, loin derrière Marine Le Pen, Emmanuel Macron et François Fillon et juste devant Jean-Luc Mélenchon.

Un revenu qui n'est plus "universel"

Autant dire que sa participation à L'Emission politique, sur France 2, jeudi soir, était attendue comme un tournant. Pourtant, c'est sur un renoncement qu'il a dû s'expliquer prioritairement, celui sur le revenu universel.

Ce ne sont plus "tous les jeunes de 18 à 25 ans, sans conditions de ressources", qui sont concernés, comme il l'affirmait pendant la primaire, mais "les 18-25 ans et l'ensemble des salariés touchant jusqu'à 1,9 Smic". En d'autres termes, le revenu universel ne sera plus "universel", mais conditionné au niveau de revenu, démarrant à 600 euros "quand on n'a rien" et dégressif pour ceux qui touchent jusqu'à 1,9 fois le Smic.

L'ensemble de 18-25 ans ne toucheront donc pas 600 euros grâce à cette mesure, mais prioritairement les étudiants et les inactifs.

Macron : "La politique, ce n'est pas de la comédie"

Fragilisé par les défections des ténors socialistes pour rejoindre Emmanuel Macron, Benoît Hamon a lourdement chargé le leader du mouvement En Marche !, jeudi soir.

"Comment va-t-il faire pour gouverner avec des gens allant de Robert Hue à Alain Madelin ?", s'est interrogé le candidat socialiste, qui s'en est aussi pris au culte de la personnalité entourant l'ancien ministre de l'Economie : "Il est dans une position messianique et christique, pensant détenir la solution. Je trouve cela très immature de sa part."

 

 

Surtout, il a relativisé l'importance des départs, peu importe leur importance. Ces derniers jours, Bertrand Delanoë et Jean-Yves Le Drian, pour ne citer qu'eux, ont franchi le rubicon ou sont en train de prendre leur élan.

"J'ai la légitimité de deux millions d'électeurs, dont 1,2 million de voix sur mon nom", a-t-il rappelé, ne promettant pas non plus une vague de sanctions à l'égard de ceux qui se mettent en marche : "Je ne suis pas là pour couper des têtes."

Passe d'armes avec Wauquiez sur la question de l'immigration

C'est Laurent Wauquiez qui a pris place face à Benoît Hamon pour le traditionnel débat politique. Et le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a rapidement amené le débat sur la question de l'islamisme radical et de l'immigration. Pour Laurent Wauquiez, est "un hologramme de Tariq Ramadan" et fait le jeu du communautarisme et de l'islam radical.

 

 

"Vous avez fait de l'attaque contre l'islam et les musulmans un fonds de commerce électoral, vous êtes obsédés par l'islam et un joli hologramme de Marine Le Pen", a pour sa part lancé Benoît Hamon.

 

 

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