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Alliance Le Pen-Dupont-Aignan : le petit-fils du général de Gaulle hausse le ton

Par Benjamin Jeanjean

Dans une tribune adressée à l’AFP, Yves de Gaulle, petit-fils du général de Gaulle, a effectué une ferme mise au point sur les valeurs du gaullisme, ciblant sans le nommer le "gaulliste" Nicolas Dupont-Aignan, tout juste rallié à Marine Le Pen.

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Décidément, l’alliance entre Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen n’en finit plus de faire parler. En acceptant ce week-end l’offre de la candidate du Front national d’être son Premier ministre si elle remportait l’élection présidentielle, le fondateur de Debout la France s’est attiré une volée de critiques ininterrompue. Celui qui se réclame depuis de nombreuses années de l’idéal gaulliste ne sera ainsi probablement pas très satisfait en lisant la tribune qu’Yves de Gaulle, petit-fils de Charles de Gaulle, a adressée à l’AFP ce mardi. Dans ce texte intitulé "Ça suffit ! Rappel aux gaullistes et aux autres", celui-ci a tenu à rappeler les valeurs gaullistes, tout en dénonçant sèchement l’extrême-droite, sans pour autant nommer personne.

"Que ceux qui défendent le côté obscur de la France aient le courage d’assumer"

Rappelant tout d’abord que "Charles de Gaulle, son mouvement, son action, son ambition pour la France appartiennent à l'Histoire, c'est-à-dire à tout le monde", l'ancien conseiller référendaire à la Cour des comptes a fustigé toute instrumentalisation malvenue. "Dans cette campagne électorale où bien peu de l'essentiel a été abordé, que ceux qui se rallient ou défendent le côté obscur de la France aient le courage d'assumer sans se cacher. Surtout pas derrière l'excuse d'un prétendu gaullisme ! Tout ne peut pas se dire ! Honte à ceux qui oublient, ou pire, dévoient le message de ce qui fut notre honneur !", tonne-t-il.

Sévère charge contre l’extrême-droite française

Yves de Gaulle, auteur d'Un autre regard sur mon grand-père Charles de Gaulle déplore par ailleurs que l'on "insulte sa mémoire comme son héritage en le rabaissant au niveau de soi-disant disciples qui ont commis toutes les erreurs, accepté toutes les compromissions pourvu qu'elles les servent et qui cachent leurs petites médiocrités sous l'étendard du gaullisme", avant de s’en prendre clairement à l’extrême-droite française, grande ennemie du général de Gaulle. "Et que dire de ceux qui l'ont toujours combattu, déchu de sa nationalité, condamné à mort pendant la guerre, cherché à le tuer plusieurs fois au début de la Ve République, vilipendé sa politique d'émancipation des peuples, de renouveau de la patrie, de la grandeur d'un État juste et conquérant ! Leur haine est toujours présente. Leurs disciples sont toujours là, qui n'ont pas changé. Ils sont la régression, la négation et l'exclusion", accuse-t-il.

"De Gaulle est une ambition pour chaque Français, d'où qu'il vienne (...) Ce mouvement de liberté qu'est le gaullisme (...) n'est ni un parti, encore moins un front. De Gaulle, c'est l'avenir dans l'ouverture aux autres, frontières économiques, peuples et pays, sans renier les intérêts du nôtre ; de Gaulle, c'est un État libre et fort, capable d'agir, de fixer les règles du jeu, de n'oublier personne au bord du chemin ; de Gaulle, ça rime avec les trois couleurs de notre drapeau et les devises de la République", souligne-t-il encore.

(Avec AFP)

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