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Affaire Business France : ce petit parfum de remaniement qui flotte à Matignon

Mise en cause dans l’affaire Business France, la ministre du Travail Muriel Pénicaud sera entendue par la justice dans les prochains jours. En cas de mise en examen et démission, sa remplaçante est déjà en salle d’attente.

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Ça sent le roussi et surtout le mini-renamiement. Pour rappel, Muriel Pénicaud fait l’objet d’une enquête pour favoritisme et recel de favoritisme dans le cadre de ses précédentes fonctions à la tête de Business France, cet organisme qui avait mis en œuvre le déplacement coûteux d’Emmanuel Macron à Las Vegas pendant la campagne, apparemment sans aucun appel d’offres, ce qui bien sûr n’est pas très légal.

Eh bien je peux vous dire ce matin que la justice est plus que jamais à l’œuvre et attendait la présentation des ordonnances pour donner un coup d’accélérateur. Des auditions sont en cours et demain, 21 septembre, l’ancienne directrice de la communication de Business France, ex-plus proche collaboratrice de la ministre, sera entendue par les magistrats. Puis viendra dans les prochains jours le tour de Muriel Pénicaud en personne. Si elle est emportée par l’affaire et mise en examen, elle devra démissionner. Emmanuel Macron le sait et s’apprête à opérer quelques changements au gouvernement.

Pénicaud sur la sellette ? Qu’importe ! Les dents aiguisées, sa remplaçante est déjà dans les starting-blocks et s’appelle Catherine Barbaroux. Vous ne la connaissez peut-être pas et pourtant, l’actuelle présidente de la République En Marche est prête à reprendre le flambeau du ministère du Travail. Pour la remplacer, le nom de Benjamin Griveaux circule avec insistance. L’ambitieux secrétaire d’État à l’Économie étouffe dans son rôle de bras droit de Bruno Le Maire à Bercy et aspire à plus de liberté.

Tous ces changements quatre mois après les législatives ne font pas très sérieux sur le papier. Ce qui est certain, c’est que Macron n’a pas le choix, rattrapé par la real politik. Il est obligé de faire des ajustements, d’autant que les sénatoriales de fin de semaine vont être rattrapées par la droite et qu’il devra en tirer toutes les conséquences. Tiens justement, dans la série remaniement, un ancien sénateur, un certain Jacques Mézard, aujourd’hui ministre de la Cohésion des territoires qui présente d’ailleurs ce matin la fameuse réforme du logement, devrait être débarqué. Le Président lui reproche de ne pas avoir porté le fer durant la polémique sur la baisse des APL. 

Enfin, si Richard Ferrand est mis hors de cause dans l’affaire des Mutuelles de Bretagne, il pourrait lui aussi reprendre sa place au gouvernement. Bref, de la bonne tambouille politique pendant que la France qui souffre s’apprête à descendre dans la rue. Est-ce ça, la nouvelle politique ?

Réécoutez ici l'édito de Christophe Bordet dans le Grand Matin Sud Radio

 

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