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Parlons Vrai chez Bourdin : Tchao Pantin, bonjour Pantine !

La ville de Pantin a été rebaptisée Pantine par le maire, l'opposition est furieuse. Geoffrey Carvalhinho, conseiller régional LR d’Île-de-France, élu d’opposition de la ville de Pantin et de la Seine Saint-Denis (93), était l’invité de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio le 4 janvier dans "Parlons Vrai chez Bourdin".

Pantin Pantine
La ville de Pantin se rebaptise Pantine en 2023, au nom de l’égalité entre les femmes et les hommes. © AFP

"Pantin s’appellera pendant un an Pantine" a annoncé dans ses vœux le maire socialiste Bertrand Kern de cette ville populaire de Seine-Saint-Denis. "Cette année, j’ai décidé de placer les vœux de la municipalité sous l’égide de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les violences faites aux femmes". L’opposition ne comprend pas cette décision.

Parlons Vrai chez Bourdin - Pantin devient Pantine : "C'est un mauvais coup de communication"

Pour Geoffrey Carvalhinho, conseiller municipal LR de Pantin, "c'est un mauvais coup de communication. Lors du dernier conseil municipal, nous avons voté le vœu, que j'avais proposé, que la grande cause communale de 2023 soit la lutte contre les violences faites aux femmes. Le maire a souhaité faire en sorte que ce vœu soit commun, que la grande cause communale soit l'égalité femme-homme et la lutte contre les violences faites aux femme". "Mais il n'était absolument pas question de changer le nom de la commune !" souligne l'élu.

"Ce procédé est très mauvais, affirme Geoffrey Carvalhinho. C'est un mauvais coup de communication alors que c'est une cause qui doit nous rassembler unanimement, quelle que soit notre tendance politique". "Il n'y a pas de budget alloué pour l'égalité femme-homme, le maire n'agit pas concrètement sur cette question" dénonce-t-il. "Dans l'administration de Pantin, il y a beaucoup plus de femmes qui travaillent que d'hommes, mais les femmes sont moins bien rémunérées. Il y a encore un effort à faire sur la féminisation des noms des rues. Et dans certains quartiers, les femmes ont peur car il n'y a pas de police équipée et moderne performante 24h sur 24".

"Ce n'est pas parce qu'on rajoute un e que ça va tout changer !"

D'après Geoffrey Carvalhinho, "le rôle d'opposition sur cette question est de forcer la municipalité à mieux agir. Et ne pas tomber dans une mauvaise communication qui ne fait pas avancer cette cause". "Côté région, on agit", assure le conseiller régional LR d'Île-de-France. "C'est une femme qui est présidente de région. Les postes de direction comptent plus de femmes que d'hommes, on avance sur ces questions. On agit concrètement contre les violences faites aux femmes, avec des aides aux associations, au relogement. On aide les communes, Pantin a déjà fait appel à la région pour agir sur cette question".

Les habitants de Pantin sont, quant à eux, partagés. "Je ne vois pas ce qu'il y a de mal à rajouter le e, car Pantin est avant tout un territoire d'expérimentation", témoigne Antonia. Pour cette Pantinoise, "apporter un peu de douceur symboliquement est une bonne idée". Pour autant, "il ne faut pas tout confondre. Ce n'est pas parce qu'on rajoute un e que ça va tout changer ! Pantin reste une ville historiquement populaire et industrielle. Pour faire changer les mentalités il faut du temps, des initiatives profondes. Mais c'est déjà un premier pas".

 

 

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Retrouvez "Parlons Vrai chez Bourdin" du lundi au vendredi de 10h30 à 12h30 sur Sud Radio et en podcast.

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