Le baptême du feu était attendu par de nombreux observateurs, tant diplomatiques que militaires. Pour sa première réunion en compagnie de ses 27 homologues des autres pays membres de l’Otan, ce vendredi à Bruxelles, le secrétaire d’État américain, Rex Tillerson, s’est inscrit dans la droite ligne des propos tenus par Donald Trump lors de sa campagne électorale et depuis sa prise de fonctions à la Maison Blanche, réclamant notamment plus d’efforts financiers de la part de tous les membres.
Les États-Unis exigent plus de moyens financiers débloqués par les alliés
"Les alliés qui n'ont pas de programmes concrets pour dépenser 2% du PIB en matière de défense d'ici à 2024 doivent les mettre en place maintenant. Ceux qui ont un programme pour atteindre 2% doivent accélérer leurs efforts et produire des résultats", a-t-il martelé devant l’assistance au siège bruxellois de l’Otan. Le chef de la diplomatie américaine a également évoqué le cas du conflit russo-ukrainien qui sévit dans l’Est de l’Ukraine depuis 2014.
Rex Tillerson dénonce "l’agression" russe en Ukraine
"Nous voulons avoir une discussion à propos de la posture de l'Otan en Europe, en particulier en Europe de l'Est en réponse à l'agression de la Russie en Ukraine et ailleurs", a-t-il déclaré. Alors que l’administration Obama avait fait de la fermeté envers la Russie une ligne de conduite immuable ces dernières années, l’administration Trump semble donc suivre la même direction. Un choix qui peut paraître contradictoire avec les nombreux signaux positifs envoyés par Donald Trump et son équipe en direction de la Russie, et alors que Rex Tillerson lui-même entretient de bons rapports avec Vladimir Poutine depuis son passage à la tête du géant pétrolier ExxonMobil.
(Avec AFP)